Que se soit à Engen ou à la SRPP, les pétroliers devaient recevoir, à partir de ce matin, les gérants de stations-service pour leur exposer la situation sur le gel des carburants et ses conséquences. Le pétrolier Tamoil a été le premier à ouvrir le bal annonçant à ses gérants qu’il répercuterait le manque à gagner, dû au gel des carburants, sur les marges des stations-service.
Mais hier soir, les gérants se sont retrouvés à Saint-Gilles pour discuter des solutions envisagées. Devant la menace de « pressions » de la part des pétroliers au cours de ces réunions avec leur gérants de stations, le syndicat des gérants de stations-service a pris la décision d’envoyer à tous les pétroliers un fax expliquant que les gérants ne se déplaceraient pas aujourd’hui. « Aucun gérant ne se présentera à une réunion. Sur le principe on ne cédera rien, pas un centime. On l’a déjà dit hier à la sortie de la réunion en préfecture« , explique Goulam Akbaraly, secrétaire du syndicat des gérants de stations-service.
Maintenant, les gérants de stations-service attendent une nouvelle entrevue avec « l’ensemble » des acteurs carburants à la Réunion. « On préfère se réunir avec l’ensemble des acteurs économiques et politiques« , souligne-t-il. Ce dernier regrette une nouvelle fois que tout le travail fait en amont lors du grand débat sur la formation des prix des hydrocarbures entre mars et juin ait été « rayé » d’un coup de crayon par le nouveau ministre de l’Outre-mer, Victorin Lurel.
Pour le moment aucun blocage ou aucune grève n’est envisagée par les gérants. Le syndicat des stations-service attend désormais de savoir ce qui va être décidé par l’Etat.