
La semaine dernière, la question des nouvelles pistes en matière d'approvisionnement en carburants avait été soulevée par les acteurs de l'atelier sur la formation des prix des hydrocarbures à la Réunion. Ces derniers avaient mis en avant les pistes menant vers l'Inde ou l'Afrique du Sud pour pallier l'actuel lieu d'approvisionnement qu'est Singapour. Mais un obstacle de taille s'impose aux pétroliers, les normes européennes. Le carburant ne doit pas contenir plus de 10 ppm (parties par millions) de souffre.
Pour le moment, les raffineries en Inde et Afrique du Sud ne répondent pas à ces normes, d'où l'annonce d'un nouveau lieu éventuel d'approvisionnement, l'Arabie-Saoudite. "Une raffinerie saoudienne sera capable à l'horizon 2015 de fournir du carburant aux normes européennes", explique Ahmed Abzizi. Une nouvelle qui ne veut pas dire forcement que le carburant sera moins cher. "Nous n'avons aucune idée, aujourd'hui, du coût du carburant à la sortie de cette raffinerie", explique Hervé Maziau, directeur général d'Engen.
"Les marges de manœuvres sont minimes"
Seule certitude, le coût du fret pourrait être amené à baisser du fait de la distance moindre qui existe avec l'Arabie Saoudite, comparativement à Singapour. Mais le prix du fret ne représente qu'une partie infime du prix au litre du carburant. "Les marges de manœuvres sont minimes, on parle d'une réduction d'un quart ou un demi centime", souligne de son côté Anne Bolliet, auteure du dossier sur le prix des carburants dans les Dom en 2009. Pas de quoi enchanter l'automobiliste réunionnais.
Du coup, une nouvelle fois le coût du fret et du bateau Tamarin a été évoqué par Jocelyn Cavillot, délégué régional de Solidaires (voir article : Carburant : Le coût du fret serait-il surévalué ? ). Pour une baisse du prix du carburant il faudrait également revoir la capacité d'accueil des navires au Port. "C'est un investissement estimé entre 12 et 17 millions d'euros pour installer un pipeline au niveau du quai 21", explique Ahmed Abzizi. Sauf que personne, CCIR, collectivités, SRPP ou pétroliers, ne veut payer la facture.
La boucle est bouclée, une solution pour une baisse des prix semble de plus en plus s'éloigner au fur et à mesures que les débats avancent. Attendre une nouvelle raffinerie, autre que Singapour, proposant des carburants aux normes européennes est une bonne chose, mais la date de mise en service est trop lointaine. En début d'année on parlait d'un litre de carburant à 2 euros. Mais dans deux ou trois ans, quel sera le prix de ce même litre ? La question reste entière.
Pour le moment, les raffineries en Inde et Afrique du Sud ne répondent pas à ces normes, d'où l'annonce d'un nouveau lieu éventuel d'approvisionnement, l'Arabie-Saoudite. "Une raffinerie saoudienne sera capable à l'horizon 2015 de fournir du carburant aux normes européennes", explique Ahmed Abzizi. Une nouvelle qui ne veut pas dire forcement que le carburant sera moins cher. "Nous n'avons aucune idée, aujourd'hui, du coût du carburant à la sortie de cette raffinerie", explique Hervé Maziau, directeur général d'Engen.
"Les marges de manœuvres sont minimes"
Seule certitude, le coût du fret pourrait être amené à baisser du fait de la distance moindre qui existe avec l'Arabie Saoudite, comparativement à Singapour. Mais le prix du fret ne représente qu'une partie infime du prix au litre du carburant. "Les marges de manœuvres sont minimes, on parle d'une réduction d'un quart ou un demi centime", souligne de son côté Anne Bolliet, auteure du dossier sur le prix des carburants dans les Dom en 2009. Pas de quoi enchanter l'automobiliste réunionnais.
Du coup, une nouvelle fois le coût du fret et du bateau Tamarin a été évoqué par Jocelyn Cavillot, délégué régional de Solidaires (voir article : Carburant : Le coût du fret serait-il surévalué ? ). Pour une baisse du prix du carburant il faudrait également revoir la capacité d'accueil des navires au Port. "C'est un investissement estimé entre 12 et 17 millions d'euros pour installer un pipeline au niveau du quai 21", explique Ahmed Abzizi. Sauf que personne, CCIR, collectivités, SRPP ou pétroliers, ne veut payer la facture.
La boucle est bouclée, une solution pour une baisse des prix semble de plus en plus s'éloigner au fur et à mesures que les débats avancent. Attendre une nouvelle raffinerie, autre que Singapour, proposant des carburants aux normes européennes est une bonne chose, mais la date de mise en service est trop lointaine. En début d'année on parlait d'un litre de carburant à 2 euros. Mais dans deux ou trois ans, quel sera le prix de ce même litre ? La question reste entière.