Si Pierre-Henry Maccioni a passé un week-end moins agité que son confrère de Guyane, il se trouve malgré tout dans une situation délicate. Où trouver quelques centimes à donner aux Réunionnais, à moins de quatre semaines de Noël ?
Les pétroliers ont déjà annoncé qu’ils ne feront plus d’effort. Les gérants de stations service n’ont encore rien dit. Ils attendent sans doute la décision du préfet avant de se prononcer ce soir lors de leur assemblée générale.
De leur côté, certaines professions continuent à mobiliser. C’est le cas des artisans, des terrassiers, de quelques agriculteurs et des associations qui luttent contre la vie chère et la précarité. “Je crois qu’il n’y aura pas de nouvelle baisse du prix du carburant s’il n’y a pas de mobilisation de la population”, avance Jean-Hugues Ratenon, porte-parole du collectif contre la vie chère.
Alors quelle issue pour le préfet ? La baisse de 30 cts obtenue par les Guyanais avec le soutien de l’Etat, fragilise la position de la préfecture.
C’est tout de même cinq millions d’euros qui ont été proposés par l’Etat aux collectivités locales de Guyane, pour une diminution de 10 cts de leur taxe spéciale sur la consommation du carburant (TSCC).
Il est clair que du haut de sa pyramide inversée, Paul Vergès, attend son heure. Quelle que soit la décision de Pierre-Henry Maccioni, le président de la Région Réunion “tirera les enseignements” de l’évolution du coût du carburant dans les DOM.