Alors que[ la préfecture a annoncé récemment de nouvelles mesures pour réduire le risque requin]urlblank:https://www.zinfos974.com/Risque-requin-L-Etat-change-son-fusil-d-epaule_a122823.html , Jean-Bernard Galvès a, ce jeudi, lancé un pavé dans la mare. Selon l’analyse du collectif des associations Sea Shepherd, Aspas, Fondation Brigitte Bardot, Longitude 181, Sauvegarde des requins, One Voice, Tendua, Vagues, Requin Intégration, une baleine a été prise dans une drumline. Des faits qui remontent à août 2015 et évoqués comme une perte dans le « rapport au Comité scientifique » émis par le comité des pêches (CRPMEM) concernant Cap Requin2.
La perte de drumline, installée devant Saint-Gilles est survenue dans la nuit du 18 au 19 août 2015 alors qu’elle venait d’être réappâtée dans la soirée. Le lendemain l’ensemble du dispositif a disparu. Ce n’est que 4 jours plus tard que la bouée GPS émettra de nouveau un signal du coté de l’Etang-Salé, de manière irrégulière.
Des messages de positionnement irréguliers qui, selon le scénario du porte-parole du collectif, correspondrait à une baleine emmêlée dans la drumline avec une balise GPS coincée contre le corps de l’animal. Cette dernière serait au fil du temps « un peu remontée contre le corps de la baleine » et aurait émis des signaux en fonction de la remontée de l’animal à la surface pour respirer. « La balise, trainée sous l’eau ne peut pas émettre de position. La bouée de 60 litres est elle aussi entrainée sous l’eau, ce qui la rend invisible ». La baleine a alors parcouru une distance de plus de 25 km du lieu de pose de la drumline.
250 baleines de passage l’année dernière
Le 22 août, un bateau est envoyé à l’Etang-Salé. Sur site, seule la bouée de drumline a été récupérée, sans bas de ligne, le cordage défait. « La balise émettrice, l’autre bouée et le reste de l’engin de pêche ont brusquement disparu », note le président de l’association Requins Intégration. Aucune trace de la baleine ni cadavre n’ont également été retrouvés.
Pour le Comité des pêches, une personne aurait volontairement déplacé la palangre et détaché le bas de ligne. Une plainte a été déposée.
« La version du comité des pêches tient du complot et ignore jusqu’au principe d’Archimède », insiste Jean-Bernad Galvès. « Il est si fréquent que les baleines s’emmêlent dans des engins de pêche que certains pays comme les États Unis et l’Australie ont mis en place des organismes de secours ».
L’analyse du collectif a été envoyée à la préfecture, la DEAL, le CRA, la DMSOI, l’IRT et au ministre de l’Ecologie, Nicolas Hulot.
250 baleines étaient de passage l’année dernière « mais heureusement peu de drumlines ont été posées ». « L’Etat doit tirer des conclusions et ne pas mettre en danger ces animaux protégés. Imaginer l’image que cela donne de La Réunion », questionne-t-il.
Selon le porte-parole du collectif, il existerait deux antécédents à La Réunion : En 1989 une baleine aurait été emmêlée dans un DCP du CRPEM devant Saint-Leu et dévorée par des requins. [Une autre en août 2014 a été observée entortillée dans une drumline « sauvage » n’appartenant pas à Cap requins 2 devant Saint-Gilles]urlblank:https://www.zinfos974.com/Baleine-accrochee-Une-drumline-trouvee-devant-Saint-Gilles_a74756.html .