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Cantonales : La guerre sur le point d’être déclarée entre l’UMP et Didier Robert

Dans toute guerre, il faut que quelqu’un tire le premier. Dans le conflit qui s’annonce entre l’UMP et les élus regroupés autour de Didier Robert, l’histoire retiendra que le premier coup de feu est parti ce matin de Sainte-Marie. Comme Zinfos vous l’annonçait en exclusivité (voir notre article « [A Ste-Marie, ce sera finalement Richard Nirlo]urlblank:http://www.zinfos974.com/A-Ste-Marie-ce-sera-finalement-Richard-Nirlo_a25199.html […]

Ecrit par Pierrot Dupuy – le vendredi 28 janvier 2011 à 21H32

Dans toute guerre, il faut que quelqu’un tire le premier. Dans le conflit qui s’annonce entre l’UMP et les élus regroupés autour de Didier Robert, l’histoire retiendra que le premier coup de feu est parti ce matin de Sainte-Marie.

Comme Zinfos vous l’annonçait en exclusivité (voir notre article « [A Ste-Marie, ce sera finalement Richard Nirlo]urlblank:http://www.zinfos974.com/A-Ste-Marie-ce-sera-finalement-Richard-Nirlo_a25199.html « ), Jean-Louis Lagourgue a finalement décidé de ne pas être candidat aux prochaines élections cantonales et de laisser la place à son poulain, Richard Nirlo.

Cette décision a immédiatement provoqué l’ire de Jean Simonetti, le chargé de mission de l’UMP, que nous avons pu joindre au téléphone ce matin à Marseille où il se trouve. Il nous a rappelé l’ultimatum que les élus de l’UMP avaient lancé à Jean-Louis Lagourgue fin décembre (voir notre article « [Cantonales de Ste-Marie : L’UMP lance un ultimatum à Jean-Louis Lagourgue]urlblank:http://www.zinfos974.com/Cantonales-Ste-Marie-L-UMP-lance-un-ultimatum-a-Jean-Louis-Lagourgue_a24785.html « ) : soit le maire de Sainte-Marie est lui même candidat et, dans cette hypothèse il aura le soutien de l’UMP. Soit il présente un autre candidat, et dans ce cas l’UMP investira Yves Ferrière.

Jean Simonetti nous a révélé que s’il se confirmait que c’était Richard Nirlo qui se présentait, il était favorable à ce qu’Yves Ferrière soit également candidat, avec l’investiture de l’UMP : « J’ai reçu comme consigne de la direction nationale de l’UMP de convoquer un comité départemental du parti 48 heures avant la date limite de dépôt des candidatures. Ce n’est pas Didier Robert qui décide quels doivent être les candidats de l’UMP et contrairement à ce que j’ai lu dans la presse, il n’est pas le patron de l’UMP. Didier Robert est un adhérent comme les autres et ce n’est pas parce qu’il est élu au Conseil national que ça lui donne plus de droits que les autres. Nous sommes un parti démocratique. C’est le comité départemental, dont les membres ont été élus par les militants, qui décideront en dernier ressort quels seront nos candidats« .

Le problème est que l’incendie ne devrait pas être circonscrit à Sainte-Marie, et que si une solution d’apaisement n’était pas rapidement trouvée, le feu pourrait s’étendre à plusieurs autres cantons.

D’abord à Saint-Paul 1, où on risque également d’assister à une primaire. L’UMP pourrait investir un vieux militant gaulliste, Moussa Ibrahim Behra, face à Alain Bénard. Jean Simonetti n’est pas tendre vis-à-vis de l’ancien maire : « Quand nous l’avions investi aux dernières municipales, c’était en échange de la promesse formelle qu’il se retire de la politique s’il perdait. Il a perdu et il trahit sa parole en étant à nouveau candidat« .

A Saint-Paul 3, l’UMP pourrait également investir une autre inconnue, Georgette Trabouillet, une directrice de crèche, face à François Léa, le candidat soutenu par Didier Robert.

Enfin, sacrilège, l’UMP pourrait investir Jean-Bernard Hoarau face à Béatrice Morel-Carrère, la candidate soutenue à la fois par Didier Robert et Paulet Payet au Tampon. Comme à Sainte-Marie, Jean-Bernard Hoarau avait publiquement annoncé qu’il ne se présenterait pas à l’unique condition que ce soit Paulet Payet en personne qui soit candidat. Ce dernier n’y allant pas, il pourrait se lancer, avec le soutien de l’UMP.

Dans tous les autres cantons, soit l’UMP n’a pas de candidat, soit le parti soutiendrait les mêmes candidats que Didier Robert.

Ces primaires ne font pas peur à Jean Simonetti : « Les primaires sont prévues par le Code électoral. Il y en a des milliers sur tout le territoire à chaque élection. Il faut simplement prévoir un désistement républicain et ce sont les électeurs qui choisiront« . Sauf que, ce faisant, l’UMP prend un risque énorme : voir une majorité de ses candidats arriver derrière ceux soutenus par Didier Robert. Ce serait alors le début d’un long déclin pour un parti national pour qui l’élection la plus importante n’est pas cantonale mais présidentielle.

Là ne se limitent cependant pas les problèmes de Jean Simonetti. Le chargé de mission de l’UMP se dit prêt à apporter son soutien à différents candidats de Droite comme Jean-Claude Lacouture à l’Etang-Salé, Cyrille Hamilcaro à Saint-Louis 1, Paul Franco Técher à Cilaos, Stéphane Fouassin à Salazie, Olivier Rivière à Saint-Philippe ou encore Serge Camatchy à Saint-André 1. Le problème, c’est que ces candidats n’ont toujours pas sollicité de l’UMP son soutien. Et comment soutenir un candidat qui ne l’a pas sollicité ?

A noter que la liste de ces candidats « rebelles » donne une idée des piliers sur lesquels s’appuie Didier Robert. Dans l’entourage du président de la Région, on n’hésite pas à dire clairement que les élections cantonales sont des élections locales, et qu’il n’est dès lors pas normal que Paris cherche à imposer ses candidats. Selon eux, ce sont les élus locaux, qui connaissent mieux le terrain et les candidats potentiels, à qui devrait revenir cette responsabilité.

Les élus de « La Réunion en confiance » reprochent également à Jean Simonetti de vouloir à tout prix présenter des candidats sortis de nulle part, que personne ne connait.

Enfin, ils ne comprennent pas cette volonté parisienne de vouloir à tout prix coller une étiquette UMP à tous les candidats. Ils croient beaucoup plus à une stratégie qui avait parfaitement fonctionné aux Régionales: Une union totale, sous la bannière de « La Réunion en confiance« , de tous les candidats, qu’ils soient UMP, Nouveau Centre Emergence Réunion ou autres. C’est selon eux la seule façon de rassembler des candidats de partis qui n’appartiennent pas à l’UMP, bien qu’étant de Droite.

 

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