Plus d’une tonne de déchets alimentaires générés par les cantines scolaires chaque année… C’est la problématique que rencontrent les communes et un phénomène contre lequel l’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), soutenue par la DAAF (Direction de l’
Cela fait deux ans qu’un appel à candidatures auprès de 10 communes et écoles primaires volontaires est lancé pour tester des actions de lutte contre le gaspillage. La troisième date de la semaine dernière et prépare la rentrée de septembre.
En début d’année scolaire, une pesée des aliments jetés est effectuée. Une deuxième pesée a également lieu en fin d’année, afin de pouvoir quantifier l’impact des actions menées tout au long de l’année. Les actions sont au nombre de cinq, auxquelles s’ajoutent deux actions de sensibilisation.
Le gaspillage est engendré tout au long de la chaîne, de la production jusqu’au moment où l’enfant est face à son assiette. A la Possession, il a été question de diminuer les quantités distribuées par la cuisine centrale, au gramme près pour chaque produit. « Une action qui a permis des économies de 200 à 300 euros par jour », précise Yannick Royer, rédacteur territorial restauration de la mairie de la Possession.
À Saint-Denis, il est question d’une production à 80% le matin pour pouvoir ensuite l’adapter, au lieu de l’ancienne habitude d’une production automatique à 100% dès le matin.
De nouvelles habitudes doivent aussi être prises par les enfants. À Saint-Benoît, des plateaux compartimentés ont été introduits pour remplacer des assiettes qui mélangent entrée et plat principal, ce qui a baissé le taux de gaspillage de 25% à 19%.
D’autres techniques existent : positionner le pain à la fin du self service plutôt qu’au début et apprendre aux enfants à manger du pain seulement avec certains aliments, comme la salade. Ou encore ne proposer le dessert qu’après le plat, pour que l’enfant puisse le prendre ou le refuser, selon son appétit.
Des ateliers ont aussi été mis en place afin d’éveiller les sens et le goût à la fois des petits ainsi que des adultes.
Des économies pour une meilleure alimentation
En deux ans, le taux moyen de nourriture gaspillée est ainsi passé de 34% à 25% (1409 kilos à 961 kilos) dans les écoles test des communes volontaires. Par repas, le coût a donc baissé de 1,48 euro à 95 centimes, soit une baisse non négligeable de 53 centimes.
« Avec ce genre d’économies, on aura les moyens d’acheter du bio et de la meilleure qualité, affirme Olivier Degenmann, directeur adjoint de la DAAF. Le but est toujours de veiller à une meilleure alimentation ».
À Saint-Denis, on parle aussi de gratuité de la cantine scolaire. Environ 2 millions d’euros de nourriture se retrouvent à la poubelle chaque année, or le budget cantine de la mairie est d’1,5 million d’euros.
L’appel à candidature lancé la semaine dernière prend fin le 18 juillet.