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Cancérologie : L’après Lynn MARGULIS

De retour au pays, et profitant d’un confinement s’avérant studieux, je découvre que la grande biologiste Lynn Margulis (1938-2011) – qui a imposé le concept d’endosymbiose auprès de la communauté des scientifiques et qui m’inspire pour notre chantier sur le cancer – a tout simplement formalisé  les soubassements de « l’exosymbiose » (que je cherchais  […]

Ecrit par Frédéric Paulus, Directeur du CEVOI Centre d’Etudes du Vivant de l’Océan Indien – le jeudi 30 juillet 2020 à 09H21

De retour au pays, et profitant d’un confinement s’avérant studieux, je découvre que la grande biologiste Lynn Margulis (1938-2011) – qui a imposé le concept d’endosymbiose auprès de la communauté des scientifiques et qui m’inspire pour notre chantier sur le cancer – a tout simplement formalisé  les soubassements de « l’exosymbiose » (que je cherchais  à étayer par tâtonnements, dans l’ignorance de cet apport) dans son ouvrage « L’univers bactériel » paru en 1986 aux USA et co-écrit avec son fils Dorian Sagan, astronome. Cet essai serait-il passé inaperçu auprès de la communauté des cancérologues ? Ceux-ci cherchent à « tuer le cancer » alors que pour elle, le cancer serait « une modalité d’expression des cellules qui se désolidarisent de l’organisme de leur fonction symbiotique ».

Étant également arrivé à cette conclusion quoique quelque peu isolé, n’étant ni médecin ni biologiste et pris de vertige devant l’importance de cette conclusion, je réalise ainsi ne pas être le seul à penser de cette manière « transgressive ». En effet, les idées dominantes en cancérologie orientent au contraire la pensée vers une lutte contre cette maladie reconnue présenter divers facteurs de risque, aux formes diverses, touchant plantes, animaux et humains sans localisation organique ou tissulaire bien définie.  

Lynn Margulis dit en substance : C’est comme si les mitochondries désobéissaient à toute autorité. Elle dit aussi dans le texte : « Les symbiotes se désalignent, réaffirmant une fois de plus leurs tendances indépendantes, revivant leur lointain passé. Bien sûr, les raisons de la rupture sont rien moins que claires, mais le cancer ressemble plus à une régression intempestive qu’à une maladie. » Et encore, page 159 : « De ce fait, les cellules tendent à se comporter comme les élèves d’une classe lorsque le professeur n’est pas là : elles retournent à l’état sauvage, quittent leurs « sièges » cellulaires, jouent et se reproduisent de manière chaotique et irresponsable. »
Voici donc une alliée de premier ordre ! Notre travail tentera dès lors d’expliciter le pourquoi de cette dissidence ou cette exosymbiose en manifestant ma reconnaissance à cette femme Lynn Margulis qui, dans l’univers masculin de la cancérologie, a dû s’imposer d’avantage encore ! Suite à cet essai, où elle mentionne le terme « cancer » à deux reprises (également pages 138-139), il nous faut penser l’après Margulis. Une révolution cognitive des esprits est en marche, ainsi qu’une remise en cause d’habitudes de pratiques soignantes, sans parler des intérêts économiques des firmes pharmaceutiques induisant une pathologisation surajoutée qui occulte les processus naturels sous-jacents à cette manifestation (si nous ne sommes pas dans l’erreur) et qui cherche à tuer le cancer.

Merci Lynn.
 

 

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