« Nous ne pouvons pas laisser, et nous ne laisserons pas, l’extrémisme violent prendre racine » , a déclaré Justin Trudeau dimanche. Le premier ministre canadien s’est déclaré « extrêmement préoccupé et indigné par cette tragédie » qu’il a qualifiée d’« attentat terroriste ».
Samedi soir, à 20 h 15, près du stade du Commonwealth où se déroulait un match de football américain, alors qu’un contrôle policier de routine s’effectuait aux abords du stade, une voiture a foncé sur un des agents en faction, le projetant sur plusieurs mètres. Après le choc, le conducteur est sorti de son véhicule et s’est jeté sur le policier à terre, lui portant au moins deux coups de couteau, avant de fuir à pied, selon des images d’une caméra de surveillance, diffusées par la police d’Edmonton.
Une véritable chasse à l’homme débute alors dans la ville d’Edmonton, 800 000 habitants, durant laquelle la voiture du suspect est fouillée, un drapeau de l’état islamique y est retrouvé. Le suspect est identifié un peu avant minuit à un barrage routier, lors duquel il présente son permis de conduire. Il arrive à prendre la fuite au volant de son camion, et, durant la course-poursuite, tente délibérément de renverser plusieurs piétons sur le trottoir de l’avenue Jasper, en fauchant quatre, avant de perdre le contrôle du véhicule, faisant plusieurs tonneaux.
L’homme de 30 ans, interpellé, est un Somalien « dans un processus de demande de statut de réfugié« , a indiqué Marlin Degrand, commissaire adjoint de la Gendarmerie royale du Canada (GRC). En 2015 il avait été interrogé dans le cadre d’une enquête liée aux mouvements islamistes, « il n’y avait pas de preuve suffisante pour le poursuivre avec des accusations de terrorisme », précise le commissaire adjoint.
Trois des blessés ont quitté l’hôpital dans la journée de dimanche, dont le policier. Deux demeurent hospitalisés, celui qui était dans l’état le plus grave est désormais stabilisé.