
C’est la plus grande confusion qui règne chez Zen é Sens à Cambaie. Des élèves, une salariée, et des formatrices accusent la directrice du centre de formation d’avoir quitté le navire sans plus de considération pour leur devenir pour les premiers, ni pour leur rémunération pour les seconds. La directrice reconnaît la faillite de sa société et a prévu de recaser les élèves dans un autre de ses centres. Les élèves ont accepté ce deal, preuve à l’appui, dit-elle.
Voilà depuis le 19 mars que 9 élèves n’ont plus cours d’esthétisme pour lequel ils déboursent des frais d’inscription chaque mois depuis septembre dernier. A deux mois de leur examen de CAP, le centre de formation vient d’être liquidé. A leurs côtés, une salariée du centre de formation, ainsi que des formatrices engagées par la boîte sur des modules bien spécifiques, accusent la directrice d’avoir vendu du rêve à ces élèves. Le non versement des paiements pour les formatrices extérieurs au centre en est l’autre versant, tout aussi sensible. "Certaines d’entre nous n’ont pas été rémunérées depuis au minimum trois mois", déplorent-elles
Tous ont retenu les mots plutôt rassurants de la gérante il y a une quinzaine de jours. Depuis, plus rien, selon eux, si ce n’est un écho largement défavorable venu du tribunal de commerce qui a prononcé la semaine dernière la liquidation de Zen é Sens.
Les élèves sont sur le carreau. Leur formation n’est pas achevée. Il leur manque notamment un module "UV" indispensable avant de pouvoir concourir à leur CAP.
Autre indiscrétion que nous livrent les manifestants, le loyer du local occupé par le centre à Cambaie ne serait lui aussi pas réglé. Le propriétaire n’était pas du sitting hier car hors département visiblement.
La directrice ne se laisse pas déborder ainsi. Elle défend son projet, malgré la mauvaise passe qu’elle traverse, tant sur le plan de sa santé que sur les finances de sa structure.
"Les informations qui sont données par certaines personnes sont erronées. La liquidation judiciaire qui a été prononcée ne concerne que Zen é Sens. Les élèves seront transférés vers un autre de mes centres de formation. Ils ont signé ce document avec M. (…) il y a quinze jours, moi étant en arrêt médical à ce moment-là. La réunion a été enregistrée", atteste la directrice en guise de preuve de la parfaite connaissance de la situation par les élèves. Qui dit vrai ?
Selon la gérante du centre qui a donc déposé le bilan, les élèves devraient être repris comme convenu entre le 15 et 20 avril, d’autant plus qu’ils ne leur reste que 20 à faire selon ses estimations.
Du matériel volé et des coups bas selon la direction
Hormis ces explications d’ajustement de calendrier, la gérante confie que jamais, en 7 ans de d’exercice dans la formation, elle n’avait rencontré des élèves aussi réfractaires à l’autorité. "C’est un groupe très difficile, dans le comportement que certains se permettaient d’avoir". Un exemple ? "Lorsqu’il y avait un changement de salle ou de planning, ils estimaient qu’ils pouvaient se mettre en grève, comme ils avaient payé, ils avaient tous les droits". Sans compter désormais les injures sur Facebook, mentionne-t-elle en passant.
En ce qui concerne la rétribution des formatrices, là encore la directrice ne nie pas l’évidence. "Deux formatrices n’ont pas été payées. Elles le seront par le liquidateur judiciaire", informe-t-elle. Preuve de son investissement personnel dans cette affaire, elle explique avoir injecté plus de 10.000 euros dans ce centre.
Ses reproches vont également à deux formatrices qui selon elle, n’ont pas raté une occasion de lui porter des coups dans le dos dès que l’occasion se présentait. Une plainte est aussi partie pour du vol de matériel, qui serait cette fois-ci l’œuvre d’employés. Bref, un projet qui se termine en déconvenue pour la directrice malgré l’appréciation globale très remarquée du président de la Chambre de métiers l’an dernier, tient à rappeler la directrice.
Selon des formatrices, tous les élèves pourront être placés dans d’autres centres pour parachever leur formation en vue d’une présentation – certes pas dans les meilleures conditions – en tant que candidat libre à la fin de l’année scolaire. La concrétisation d’un effort personnel et souvent matériel pour des parents aux revenus le plus souvent modestes.
Les plaintes risquent, elles, de s’entrecroiser dans les palais de justice. Une plainte pour abus de confiance a été déposée à la compagnie de gendarmerie de Saint-Paul, tiennent à faire savoir les formatrices du centre. Même démarche d’information pour suite à donner sera entreprise devant le Procureur de la République.
Voilà depuis le 19 mars que 9 élèves n’ont plus cours d’esthétisme pour lequel ils déboursent des frais d’inscription chaque mois depuis septembre dernier. A deux mois de leur examen de CAP, le centre de formation vient d’être liquidé. A leurs côtés, une salariée du centre de formation, ainsi que des formatrices engagées par la boîte sur des modules bien spécifiques, accusent la directrice d’avoir vendu du rêve à ces élèves. Le non versement des paiements pour les formatrices extérieurs au centre en est l’autre versant, tout aussi sensible. "Certaines d’entre nous n’ont pas été rémunérées depuis au minimum trois mois", déplorent-elles
Tous ont retenu les mots plutôt rassurants de la gérante il y a une quinzaine de jours. Depuis, plus rien, selon eux, si ce n’est un écho largement défavorable venu du tribunal de commerce qui a prononcé la semaine dernière la liquidation de Zen é Sens.
Les élèves sont sur le carreau. Leur formation n’est pas achevée. Il leur manque notamment un module "UV" indispensable avant de pouvoir concourir à leur CAP.
Autre indiscrétion que nous livrent les manifestants, le loyer du local occupé par le centre à Cambaie ne serait lui aussi pas réglé. Le propriétaire n’était pas du sitting hier car hors département visiblement.
La directrice ne se laisse pas déborder ainsi. Elle défend son projet, malgré la mauvaise passe qu’elle traverse, tant sur le plan de sa santé que sur les finances de sa structure.
"Les informations qui sont données par certaines personnes sont erronées. La liquidation judiciaire qui a été prononcée ne concerne que Zen é Sens. Les élèves seront transférés vers un autre de mes centres de formation. Ils ont signé ce document avec M. (…) il y a quinze jours, moi étant en arrêt médical à ce moment-là. La réunion a été enregistrée", atteste la directrice en guise de preuve de la parfaite connaissance de la situation par les élèves. Qui dit vrai ?
Selon la gérante du centre qui a donc déposé le bilan, les élèves devraient être repris comme convenu entre le 15 et 20 avril, d’autant plus qu’ils ne leur reste que 20 à faire selon ses estimations.
Du matériel volé et des coups bas selon la direction
Hormis ces explications d’ajustement de calendrier, la gérante confie que jamais, en 7 ans de d’exercice dans la formation, elle n’avait rencontré des élèves aussi réfractaires à l’autorité. "C’est un groupe très difficile, dans le comportement que certains se permettaient d’avoir". Un exemple ? "Lorsqu’il y avait un changement de salle ou de planning, ils estimaient qu’ils pouvaient se mettre en grève, comme ils avaient payé, ils avaient tous les droits". Sans compter désormais les injures sur Facebook, mentionne-t-elle en passant.
En ce qui concerne la rétribution des formatrices, là encore la directrice ne nie pas l’évidence. "Deux formatrices n’ont pas été payées. Elles le seront par le liquidateur judiciaire", informe-t-elle. Preuve de son investissement personnel dans cette affaire, elle explique avoir injecté plus de 10.000 euros dans ce centre.
Ses reproches vont également à deux formatrices qui selon elle, n’ont pas raté une occasion de lui porter des coups dans le dos dès que l’occasion se présentait. Une plainte est aussi partie pour du vol de matériel, qui serait cette fois-ci l’œuvre d’employés. Bref, un projet qui se termine en déconvenue pour la directrice malgré l’appréciation globale très remarquée du président de la Chambre de métiers l’an dernier, tient à rappeler la directrice.
Selon des formatrices, tous les élèves pourront être placés dans d’autres centres pour parachever leur formation en vue d’une présentation – certes pas dans les meilleures conditions – en tant que candidat libre à la fin de l’année scolaire. La concrétisation d’un effort personnel et souvent matériel pour des parents aux revenus le plus souvent modestes.
Les plaintes risquent, elles, de s’entrecroiser dans les palais de justice. Une plainte pour abus de confiance a été déposée à la compagnie de gendarmerie de Saint-Paul, tiennent à faire savoir les formatrices du centre. Même démarche d’information pour suite à donner sera entreprise devant le Procureur de la République.