« La Conférence Santé Autonomie est le lien qui rassemble toute la communauté de la santé, à savoir le secteur sanitaire et le secteur médico-social et ce pour la première fois« , explique Serge Camatchy, président de la CSA.
« L’esprit de la CSA est de rassembler tous les acteurs au sein d’une conférence, pour répondre aux attentes de la population en matière de santé. Nous souhaitons être un parlement où tout le monde pourra s’exprimer car nous ne voulons pas décider de telle ou telle action à mener de manière arbitraire« , souligne-t-il.
Mutualiser les moyens
La Conférence Santé Autonomie est composée de huit collèges, comprenant près de 100 personnes, qui sont les Collectivités territoriales (Région, Département, Communes), les usagers des services santé et médico-sociaux, les territoires, les partenaires sociaux, la cohésion sociale et la protection sociale, la prévention et l’éducation santé, les offreurs de services en santé et un collège de personnalités qualifiées.
Pour Serge Camatchy, « la CSA est là pour mutualiser les moyens, mieux préparer l’avenir et anticiper les actions à entreprendre. Il y a une cohérence entre les acteurs et les partenaires de santé« .
« Nous voulons faire participer la population. Par exemple, quand une campagne de vaccination est mise en place, est-ce que la population est au courant ? Est-ce que l’on a réussi à la sensibiliser ? Il faut que nous parlions le même langage pour permettre d’obtenir de meilleur résultat« , explique-t-il.
La Conférence de Santé Autonomie ne met pas directement en place les actions. Elle est chargée de faire les travaux et les recherches nécessaires pour faire des propositions à l’ARS, qui mettra ensuite les applications en action, « grâce à un travail en étroite collaboration« .
Quatre commissions de travail
Pour mener ses travaux, la CSA est composée de quatre commissions permanentes : la prévention continue, contribuant à la définition et la mise en œuvre de la politique de prévention, l’organisation de soin, contribuant à la définition et la mise en œuvre de la politique de soin, la prise en charge et l’accompagnement médico-social et le droit des usagers du système de santé.
« La dernière commission est importante pour les Réunionnais, puisqu’elle est chargée, avec les autres commissions, de faire des rapports spécifiques et des évaluations sur les conditions d’accès de la population à la santé, pour garantir la qualité de ses soins et surtout l’égalité dans l’accès aux services de santé« , explique Serge Camatchy.
Il conclut que « c’est la première fois qu’un pôle de santé est créé. C’est une volonté de la Région d’améliorer le travail dans le domaine du sanitaire et du social, notamment avec le vieillissement de la population réunionnaise ».
A la Réunion, près de 250.000 personnes auront plus de 60 ans en 2030. RSPEAK_STOP