Cahuzac aurait demandé à l’avocat Philippe Péninque d’ouvrir ce compte pour un homme qu’il espérait avoir un destin politique national. Cependant, il est persuadé que l’ex-Premier ministre ignorait tout de ce financement occulte. Dans la même foulée, Cahuzac a refusé de donner les noms de ses interlocuteurs au sein de l’équipe de Michel Rocard. De plus, ce dernier s’est éteint le 2 juillet dernier à l’âge de 85 ans.
Difficile donc de vérifier ses dires. Cahuzac a juste parlé de compte destiné au financement de la campagne législative de 1993, dans l’espoir que Michel Rocard allait se présenter à la présidentielle de 1995. De ce fait, deux versements ont été faits sur ce compte par les laboratoires Pfizer en 1993. L’ex-ministre a néanmoins ajouté qu’une seule personne connaissait l’existence de ce compte.
Toujours est-il que Cahuzac a répondu au président du tribunal qu’il n’a jamais pris contact avec Michel Rocard depuis la révélation de l’affaire en 2013.
Par ailleurs, Cahuzac a reconnu que le second compte ouvert en 1993 est à son nom. De l’argent qu’il aurait gagné pour ses activités de chirurgien esthétique à l’étranger.
