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Cachez ce homard, que je ne saurais voir

C’est ce que clamait notre valeureux Macron, gravissant tout en sueur le fameux Tourmalet avec les coureurs du Tour de France. Une pince du crustacé lui est restée au travers de la gorge. Manger du homard au Fouquet’s de l’assemblée nationale est parfaitement légal. Son bon François de Rugy n’a pas à rougir : il […]

Ecrit par Gérard Jeanneau, ex gardeur de vaches – le lundi 22 juillet 2019 à 15H42

C’est ce que clamait notre valeureux Macron, gravissant tout en sueur le fameux Tourmalet avec les coureurs du Tour de France. Une pince du crustacé lui est restée au travers de la gorge. Manger du homard au Fouquet’s de l’assemblée nationale est parfaitement légal. Son bon François de Rugy n’a pas à rougir : il a fait engloutir en toute légalité les décapodes à ses invités, de pauvres hères qui traînaient dans son entourage. Il a ajouté, cela va de soi, des bouteilles du meilleur cru. Le homard est allergique à l’eau plate. Respectons l’environnement ! Soyons Verts.

Etudions le problème avec la plus grande attention. On constate qu’il y a deux « France » : la France d’en Haut et la France d’en Bas; la première peut se gaver de homards en tant que de besoin ou non, la seconde doit se contenter, non plus de la poule au pot hebdomadaire, mais de sardines, certes riches en oméga 3, mais armées d’une myriades de petites arêtes. 

Et qui donc nous a ménagé cette dichotomie ? Tout simplement les têtes pensantes qui sortent de la boutique appelée l’ENA. Ces têtes, dites énarques, sont partout, dans les différents ministères,  à l’assemblée nationale, au sénat, à la préfecture, à la sous-préfecture, dans les ambassades, dans les consulats, etc. etc. Ces gens-là préparent décrets, lois, arrêtés, conseillent, et s’attribuent des revenus et des avantages en nature hors norme payés rubis sur l’ongle par le contribuable. Ainsi le préfet a sa bonne table, son Fouquet’s avec cuisinier, et peut donc s’offrir de gros homards légalement. Les lois, décrets, arrêtés fagotés par nos énarques et en leur faveur sont parfaitement légaux, horriblement illégitimes. A la seule évocation de cette situation, une arête de sardine semble étrangler votre serviteur. Grâce à nos fameuses bonnes têtes, la France d’en Haut se partage la part du lion, la France d’en Bas recueille les rogatons. Les seigneurs de la République se gavent, la plèbe crie famine. Et dire que je lis sur le fronton du Palais Bourbon : « liberté, égalité, fraternité » ! Quand je lis cela le premier avril, je pense au poisson d’avril, et dans mon for intérieur j’imagine que nos députés ont de l’humour; mais les autres jours, je constate que la devise est bel et bien gravée dans le marbre, mais nullement gravée dans le coeur de  la pauvre plèbe ! Pauvre de nous ! Quel est le revenu de l’énarque : c’est celui du professeur de médecine qui, en fin de carrière, touche 6000 euros par mois après 14 années d’études; mais à ce revenu s’ajoutent des avantages en nature pour les têtes pensantes : loyer gratuit, restaurant, etc. Bref, il faut évaluer le revenu réel de nos têtes pensantes à plus de 9000 euros par mois. On sait se faire grand plaisir. Le grand serviteur de l’Etat sait se servir copieusement ! Bien sûr, grand coeur, il a pensé aux députés, aux sénateurs, au élus de la Région, du Département, etc.  Tout ce beau monde constitue la France d’en Haut ! Chacun a le visage du grand seigneur dans notre pauvre République. Chacun est le parfait modèle du rapace de notre République. Légalement ! 

Ne me contredira pas le prince des justiciers à La Réunion, qui a une belle résidence avec piscine où il peut barboter tout à son aise toutes affaires cessantes. Une information m’est arrivée il y a quelque temps : un gilet, qui virait déjà au jaune, est allé nuitamment chaparder quelques culotes de la princesse du lieu. Simple clin d’oeil de sa part ? Le prince, bon prince, a fait classer l’affaire sans suite, assuré de n’avoir pas perdu les bijoux de la famille. L’honneur est sauf ! Ne me contredira pas non plus le bon Robert des cocotiers qui a perdu les revenus d’une SPL à cause des gilets jaunes mais qui, en retour, a recueilli un bel appartement offert par ses amis de La Région Réunion. Le bon Robert peut donc s’offrir de beaux homards sans endommager son budget et ouvrir généreusement sa célèbre boite pour distribuer à chacun des gilets jaunes une de ses célèbres sardines. Ne me contredira pas non plus dame Couapel qui, grâce à sa SPLA, a un revenu total nettement supérieur à celui du professeur de médecine. Avocate de profession, elle ne plaide pas, elle s’est réfugiée dans la politique : c’est tout de même d’un meilleur rapport ! Bref, ces trois personnages, tirés au hasard par votre serviteur, ne sont pas des lumières, loin de là; ils n’ont pas 14 années d’études comme mon honorable professeur de médecine; ils n’ont aucune ressemblance avec nos brillants chercheurs du CNRS et d’ailleurs. Mais la légalité, comme par hasard, a bien servi mes trois apôtres, et desservi nos brillants chercheurs. Il peut prendre envie aux gilets jaunes de réduire en cendres la carte d’identité : « liberté, légalité, fraternité », cette devise n’est qu’un voeu pieux qui sent horriblement le rance.

Comment sortir de cette galère toute prête à sombrer, une galère mise en place par nos têtes pensantes ? Tout simplement en présentant une nouvelle constitution. C’est une seconde Révolution qui va consister à rogner les bourses de la France d’en Haut, à rétablir plus équitablement la manne financière de l’Etat. Une redistribution qui va permettre de recruter des infirmières, des policiers, et de redorer la situation des Ehpad. Les gilets jaunes vont enfin trouver un emploi décent et n’auront plus à tourner en rond aux ronds-points. L’armée pourra avoir du matériel en meilleur état pour le bonheur du Général de Villiers que Macron a renvoyé lamentablement dans ses foyers.

Justement c’est ce Général qui devrait se présenter aux présidentielles prochaines et proposer la constitution de la VI ème République par référendum populaire. Après le Général Charles de Gaulle, le Général Pierre  de Villiers. Il sera notre sauveur. Et il pourra s’appuyer sur la grande expérience de son frère énarque, entrepreneur et écrivain.  Oui, un entrepreneur qui a transformé La Vendée avec son Puy du Fou. 

Je vis d’espoir. 

 

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