Le 6 octobre, huit migrants sri-lankais avaient débarqué d’un petit bateau de pêche, vers 11h du matin, au port de la Pointe des Galets.
Ils avaient été repérés au cours de la nuit, au large de La Réunion, et accompagnés par la gendarmerie maritime jusqu’au Port.
Les Sri-Lankais avaient ensuite été remis aux services de la police aux frontières. A leur arrivée, ils avaient manifesté leur intention de demander l’asile mais l’Etat français avait très rapidement organisé leur retour, par un avion de ligne, vers leur pays d’origine. Un couac avec l’administration mauricienne avait d’ailleurs prolongé leur périple. Mis dans un vol à destination de Maurice pour un départ direct vers l’Asie, ils avaient finalement été déroutés vers Paris, après le refus, par les autorités mauriciennes, d’assurer le rapatriement des clandestins.
Les six premiers arrivés sont toujours à La Réunion
Un mois plus tôt, les candidats à l’exil n’avaient pas eu le temps d’approcher les côtes réunionnaises. En ce mois de septembre, d’autres Sri-Lankais avaient tenté de rejoindre La Réunion, sans succès. Le 12 septembre, un chalutier transportant 90 migrants sri-lankais avait été intercepté au large de la côte ouest du Sri Lanka. Les hommes à bord avaient affirmé qu’ils se dirigeaient vers La Réunion, selon un porte-parole des autorités maritimes sri-lankaises.
Six mois plus tôt (notre photo), le 21 mars 2018, six migrants Sri-Lankais avaient dérivé sur un radeau de fortune avant d’être repérés par un bateau de plaisance au large de La Réunion. Ils affirmaient avoir été déposés par un cargo quelques jours plus tôt. La scène improbable se déroule à environ 7 nautiques, soit environ 15 km de la côte ouest. 22 jours plus tôt, selon leur récit, ils avaient donc quitté le Sri Lanka pour une terre d’accueil. Les rescapés expliqueront qu’ils avaient été lâchés par leur passeur deux jours avant leur interception au large de notre île.
Depuis, ces six personnes sont toujours à La Réunion, en attente du traitement administratif de leur demande d’asile. Certains d’entre eux sont hébergés au sein de l’ashram du Port. En septembre, certains venaient à peine de passer leur entretien devant l’Office français de protection des réfugiés et apatrides.