Une moyenne de 135 patients traités par jour au CHU Sud contre 90 pour le centre hospitalier Felix Guyon. Lundi dernier leur nombre a atteint les 165, « pas un record mais un nombre de passages qui occasionne des temps d’attente importants pour les patients non prioritaires« , explique Jérôme Lemant, chef du pôle réanimation, urgences, cardiologie au CHU de Saint-Pierre. Pour y faire face, les praticiens demandent davantage de moyens. « Nous avons besoin de plus d’infirmiers, d’aides-soignants et même de médecins« , précise-t-il.
Une situation difficile dans laquelle se retrouvent également les équipes du SMUR. Deux équipes en journée, une en soirée, « si nous avons une intervention à Cilaos il sera compliqué d’être en même temps sur une autre urgence « , confie-t-il.
Si aujourd’hui les médecins urgentistes montent au créneau ce n’est pas dans le but d’entrer en guerre contre la direction de l’hôpital mais afin que celle-ci prenne son courage à deux mains et ose faire pression sur l’ARS, son organisme de tutelle, et le ministère de la Santé.
La maitrise du budget et le maintien du climat social sont ici encore confrontés aux besoins des médecins et des patients. » Je voudrais que l’on m’explique comment créer à 10.000 km un CHU qui assure des missions d’enseignement, de recherche et de soins, sans pour autant investir à long terme« .
Contactée, la direction n’a pas répondu à nos sollicitations.