« Depuis le 6 juillet, nous n’avons plus de médecins dans le service des grands brûlés et sommes donc obligés de réduire la voilure » nous explique la directrice déléguée du CHU de La Réunion Suzanne Cosials.
C’est une série d’infortunes qui oblige la direction à fermer partiellement l’activité d’hospitalisation dans ce service. Deux des trois médecins rencontrent des problèmes de santé, pendant que le troisième poste est actuellement pourvu par un remplacement.
Vu la fragilité de la situation, il n’est plus possible d’accueillir de nouveaux patients grands brûlés dans le service. C’est pourquoi un protocole d’évacuation sanitaire vers la métropole a été organisé. Les futurs patients seraient alors transférés vers des hôpitaux parisiens munis de services spécialisés dans ce type de blessures.
« Ce n’est pas idéal » admet la directrice déléguée, « nous préférerions évidemment pouvoir les prendre en charge immédiatement ici. Mais la procédure est complètement sécurisée, les évasans, on sait faire », rassure-t-elle.
D’autant que la situation devrait se stabiliser d’ici quelques semaines:
« Il y a des perspectives de recrutement à court terme et à long terme, bien que la brûlologie est un secteur ultra spécialisé. Même à niveau national on joue sur un petit volant de compétences mobilisables. »
En attendant, Suzanne Cosials tient à mettre en lumière le travail des soignants, toujours mobilisés auprès des 4 patients qui étaient hospitalisés dans le service grands brûlés, et qui ont depuis été transférés dans d’autres services du CHU Felix Guyon:
« Nous avons une équipe de soignants hyper formés et hyper compétents. Ce sont eux qui en ce moment portent le service dans cette période un peu difficile et assurent la continuité des soins. »