Alors que le candidat Macron avait promis la création de 5000 postes dans l’Éducation nationale sur le quinquennat, le nouveau président revient déjà sur cette promesse.
La CGTR Éduc’action n’est pas surprise de cette décision qui correspond pleinement à la volonté du président d’intensifier le gel des dépenses publiques et de réduire, sur le dos des personnels et des usager-ères, les investissements dans la Fonction publique. Et comme l’annonce du ministre Blanquer ne suffisait pas, le ministre des comptes publics enfonce à son tour le clou en annonçant le gel du point d’indice de tous les fonctionnaires pour 2018.
Ces décisions sont aussi graves qu’incompréhensibles à l’heure où le ministre proclame la mise en place d’un certain nombre de mesures éducatives qui nécessitent des recrutements et des financements : dédoublement des CP et CE1 (2000 créations promises par le président de la République) et augmentation des primes des personnels en éducation prioritaire, mais aussi dispositifs Devoirs faits. L’instauration du dédoublement des CP-CE1 se fera donc à moyens constants, entrainant le redéploiement des postes et donc une augmentation des effectifs par classe.
Pour la CGTR Éduc’action, c’est la programmation assumée et l’amplification d’une politique d’austérité, maintes fois utilisée sans succès pour l’économie, basée sur la maitrise des fonds publics et des discours prônant l’efficience de l’utilisation de ces fonds. On est bien loin du renouveau annoncé. La CGTR Educ’action condamne et combattra cette politique de rigueur budgétaire qui entrainera obligatoirement une dégradation des conditions d’étude des élèves et de travail des personnels. »