Revenir à la rubrique : Politique

CG: Un livre blanc de l’urgence sociale pour faire face aux situations les plus difficiles

Le projet de livre blanc de l'urgence sociale a été validé à l'unanimité ce matin en assemblée plénière du Conseil Général.

Ecrit par zinfos974 – le vendredi 29 juin 2012 à 11H40

L’urgence sociale est définie comme une situation de danger ayant des conséquences graves et nécessitant une réaction immédiate. Le Conseil Général a mené une réflexion sur les situations d’urgence dans le cadre des assises de l’urgence sociale. Réflexion qui a abouti à un projet de livre blanc de l’urgence sociale, composé de 3 livrets, présenté ce matin pendant l’assemblée plénière.

Taux de croissance élevé, niveau de formation en progression, augmentation régulière des revenus moyens, amélioration des conditions de vie… Voici des bonnes moyennes qui toutefois ont parfois caché des situations difficiles et des écarts qui se creusaient au sein de notre société.

Les 20 propositions du Conseil Général à travers le livre blanc a donc pour objet de prendre en compte ces urgences sociales.

Ibrahim Dindar a demandé que ce rapport fasse l’objet d’un suivi avec la mise en place d’un groupe de travail, et une participation forte demandée aux 7 députés de la Réunion.

Eric Fruteau a regretté que les maires, aussi présidents des CCAS, n’aient pas été sollicités: « Je confirme qu’il y a eu un dialogue au mois de janvier avec les directeurs des CCAS mais solliciter les présidents aurait pu apporter un plus ».

Pour Daniel Gonthier, « comment peut-on écrire un livre blanc alors que le service public n’est plus réalisé par manque de personne. Un désert de l’urgence sociale se dessine dans l’Est. Je souhaite donc qu’on puisse dans ce livre penser au rattrappage de certains territoires« .

Ce projet a été diffusé à l’ensemble des travailleurs sociaux de la collectivité et aux partenaires qui y ont contribué. Ils avaient jusqu’au 4 juin pour faire part de leurs observations. Aujourd’hui, les élus l’ont approuvé ainsi que sa transmission au président de la République et différents membres du gouvernement.

Les 20 propositions :

– Approbation de la réforme de l’organisation des missions d’urgence sociale visant à clarifier l’action publique tout en rendant plus efficace et lisible les dispositifs pour la population.

-Définition sur une période de 5 ans d’un contrat de plan spécifique sur l’urgence sociale clarifiant les objectifs et moyens alloués pour optimiser les réponses aux situations d’urgence sociale.

– Création d’une nouvelle gouvernance de l’urgence sociale autour des centres communaux d’actions sociale dans le cadre d’un guichet unique et d’une organisation territoriale plus cohérente s’appuyant sur des outils partagés d’analyse et d’évaluation des situations, développant un partenariat fort entre le Département, les CCAS et les associations, et encourageant les expérimentations.

-Consolidation des outils de financement du logement social en abondant la ligne budgétaire unique comme un socle dont les crédits doivent être ciblés en priorité sur la production de logements à loyer très social.

-Construction d’un programme exceptionnel de 2.000 logements sociaux neufs supplémentaires avec des loyers plafonnés au logement locatif très social sur 5 ans et destinés à des publics fragiles et vulnérables.

-Adaptation aux réalités locales des dispositifs d’aide à l’accession à la propriété, l’amélioration et de l’accessibilité de l’habitat privé et transfert des compétences et des moyens au Département.

– Mise en place d’un programme pluriannuel d’investissement visant au doublement des places en centre d’hébergement et de réinsertion sociale.

– Création d’un parcours coordonné post-hospitalisation pour le public dans l’impossibilité de retourner à domicile en développant une offre adaptée aux besoins dans chaque territoire.

– Renforcement des moyens et adaptation des mesures scolaires et pédagogiques pour ramener le taux de décrochage scolaire à 6% dès 2015 et pour engager des actions renforcées de lutte contre les grossesses précoces et les addictions.

– Utilisation des établissements scolaires comme pivots d’une politique éducative ouverte sur les quartiers alliant les moyens institutionnels dévolus à l’éducation nationale et la capacité de mobilisation du tissu associatif de proximité.

– Identification d’une seule collectivité pour la construction et la gestion des établissements scolaires quel que soit le niveau d’enseignement  pour permettre une gestion patrimoniale globale des bâtiments tout en veillant à une professionnalisation et à la pérennisation des emplois ATOS.

– Création sur la base d’un programme exceptionnel de financement en deux ans de 300 places d’établissements médico-sociaux pour enfants handicapés et de 400 places de service d’éducation spéciale et de soins à domicile.

– Mise en place d’un corps d’emplois d’auxiliaires de vie scolaire dûment formés au handicap et à l’accompagnement des jeunes en difficulté scolaire.

– Maintien de l’approvisionnement en denrées alimentaires au moins à son niveau actuel pendant les 6 prochaines années.

– Accompagnement de la filière d’aide alimentaire avec un soutien financier pluriannuel des associations sous forme de contrats d’objectifs et de moyens.

– Instauration d’une obligation de réalisation d’une enquête sociale avant toute décision administrative de suspension ou de radiation des droits aux minimas sociaux concernant des personnes connues par les services sociaux comme vivant dans une situation de grande précarité.

– Relèvement des plafonds d’accès au tarif de première nécessité pour l’énergie, actuellement à la CMU-C, pour la Réunion afin de tenir compte du différentiel de pouvoir d’achat entre la métropole et la Réunion pour les bas revenus, et de l’exclusion de ce dispositif de certains minimas sociaux.

– Installation d’un guichet d’accueil spécifique destiné à l’accueil et l’accompagnement des populations étrangères en situation d’exclusion sociale avec des moyens financiers, techniques et professionnels adaptés.

– Mise en place d’une vraie politique de prise en charge sanitaire et médico-sociale pour les personnes souffrant d’une déficience psyhique en augmentant la capacité et la qualité d’accueil dans les établissements spécialisés.

– Instauration pour les personnes reconnues en situation d’urgence sociale d’un étalement de la dette pour l’eau potable et l’électricité sur une durée maximale de 10 ans incluant une période de gel de la dette définie en concertation avec les services sociaux.

 

Thèmes :
Message fin article

Avez-vous aimé cet article ?

Partagez-le sans tarder sur les réseaux sociaux, abonnez-vous à notre Newsletter,
et restez à l'affût de nos dernières actualités en nous suivant sur Google Actualités.

Pour accéder à nos articles en continu, voici notre flux RSS : https://www.zinfos974.com/feed
Une meilleure expérience de lecture !
nous suggérons l'utilisation de Feedly.

S’abonner
Notification pour
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires

Dans la même rubrique

Soupçons d’emplois illégaux à la Région : « La fin ne saurait justifier les moyens »

La procureure de la République Véronique Denizot a demandé la condamnation des 11 prévenus de l’affaire des emplois présumés illégaux de la Région, ce jeudi lors de la quatrième journée du procès, une peine de 5 ans d’inéligibilité étant notamment requise pour l’ancien président Didier Robert, visé pour prise illégale d’intérêts et détournement de fonds . L’actuelle mandature de la Région, partie civile du procès, a demandé un préjudice à hauteur de 1,5 million correspondant à la somme des salaires versés aux huit conseillers techniques poursuivis pour recel.

Ratenon : « Rougail saucisses ek ketchup, plus jamais ça ! »

Jean-Hugues Ratenon a adressé un courrier au préfet pour faire part de ses inquiétudes devant le cours de deux essentiels de la cuisine locale et dans lequel il demande une table ronde avec tous les acteurs de la filière. Il poursuit son mécontentement sur les réseaux et “si ça ne plait pas au préfet tant pis”.

Marine Le Pen ne voit pas ce qu’il y a d’extrême dans ses idées

La figure de proue du navire RN est à La Réunion pour une visite de trois jours dans le cadre des Européennes. Elle a notamment surpris le bureau régional de son parti en annonçant la sélection d’une candidate réunionnaise qui n’était pas présélectionnée et a martelé sa position sur l’octroi de mer même si le dispositif national n’est pas à l’ordre du jour des Européennes.