Le militant dénonce tout d’abord un congrès « antidémocratique », estimant que « beaucoup de sections ont été manipulées à des fins tout simplement d’éliminer tous les militants qui n’étaient pas d’accord avec la ligne directrice des dirigeants sortants ». Il estime d’ailleurs avoir été « bâillonné et empêché de fonctionner ».
Pierre Savigny évoque ensuite des illégalités dans le déroulement du dernier congrès. « Ils ont en effet pris le pouvoir dans des conditions folles et illégales, les plus extravagantes. Ils n’ont respecté ni les statuts, ni le droit général. Cela s’appelle un holdup sur notre syndicat du Bâtiment et TP », juge-t-il.
Il explique ainsi que deux listes devaient être fusionnées (l’une composée de l’exécutif sortant et contenant 4 salariés non adhérents à la CFDT, et l’autre menée par lui-même, « suite aux sollicitations de nombreux militants »).
« Nous organiserons un vrai congrès »
Alors que les porteurs de mandat devaient être désignés après fusion des deux listes, « les organisateurs du congrès, pressés d’en découdre avec les opposants, avaient fait voter la composition du Conseil Syndical sur leur propre liste », s’indigne-t-il. Il ajoute « La seule irrégularité du dépôt d’une liste avec des non-adhérents à notre organisation syndicale aurait dû entraîner son illégalité et par là même son élimination ».
Le militant syndical estime que ceux qui ont géré la dernière mandature ont entraîné la perte de 500 adhérents et annonce pour conclure : « Si rien n’est proposé pour sauver le syndicat d’ici un mois, nous organiserons un vrai congrès avec renouvellement des statuts et une vraie orientation pour de véritables changements. »