Chef d’entreprise aujourd’hui retraité, ancien ressortissant de la CCIR toujours passionné de la vie économique de notre île, loin de toute implication politicienne quelconque, je veux rapporter à nos jeunes une jolie petite histoire de « prêts financiers ».
En 2000, en pleines élections à la CCIR, après collectes, panachages, palabres, tractations, dépouillements et enfin proclamation, deux listes, parmi la multitude en course, se détachent du lot : la liste de Jacques Macé du Medef et la liste du tandem Younous Vally / Eric Magamootoo qui, bien que de justesse, au vu des résultats, doit l’emporter avec sur leur liste deux candidats élus, MM. Archenallom Jonnhy et Ahmed-Vali Fayzal. A l’issue d’une petite négociation avec le candidat du Medef devancé et déçu, ces deux élus, moyennant pour le premier « quelques menus avantages » et pour le second « le prêt amical » d’une modeste somme de 100.000 FF (15.200 €, prêt que le bénéficiaire a parfaitement reconnu publiquement à l’époque et remboursé), ont donc, contre le sens du scrutin bien sûr, en « offrant » leur vote, permis au Medef et à son représentant M. Jacques Macé d’emporter la Présidence de la CCIR. Quels cris de « trahison » ont hurlé alors, révoltés, les candidats Vally/Magamootoo privés de leur victoire par deux « voix défaillantes »!
En décembre 2008, même cinéma…. mais les acteurs et la situation ont légèrement changé!
Pour éviter une mise en minorité préjudiciable au vote de son budget et donc à la survie de sa présidence, Eric Magamotoo, se souvenant fort à propos de sa mésaventure de 2000, a repris à son compte le « fameux scénario de l’époque ». Avec Ahmed-Vali Fayzal dans le rôle « des menus avantages » et Riaz Mall dans le rôle « du prêt amical » (qui est en fait une dette de plus de 120.000 € étalée sur de nombreux mois), ne voilà-t-il pas le fin stratège Eric Mamamootoo, avec le ralliement de nos deux très motivés et très intègres administrateurs, en train de créer sa « nouvelle majorité » et de sauver sa précieuse présidence!
En conclusion de cette jolie histoire, à la CCIR tout finit, non pas en chanson, mais par des prêts !
Un chef d’entreprise retraité