Une quarantaine d’invités, chef(fe)s d’entreprises, groupements professionnels et clusters réunionnais se sont retrouvés mercredi matin au siège de la CCI de La Réunion, afin de participer à une matinée d’information sur les opportunités d’affaires qu’offrent la Tanzanie, l’Ethiopie, et le Kenya. L’après-midi étant consacré aux rendez-vous B2B.
Cet événement professionnel était organisé par la CCI de La Réunion, en partenariat avec Business France et l’UCCIOI.
L’objectif de cette matinée était de sensibiliser les entrepreneurs et porteurs de projets désireux d’exporter leurs savoir-faire, expertises et leurs produits vers ces pays, de leur présenter les marchés à privilégier, le réseau d’accompagnement d’aide à l’export, les grands chantiers et de les accompagner pour lier des courants d’affaires et réussir leur prospection, en préalable de l’outil innovateur de diagnostic d’export Pack Objectif, proposé par l’institution consulaire.
Pour les chef(fe)s d’entreprise et porteurs de projets réunionnais à l’International, le message de la CCI de La Réunion a été « rassurant » et « incitateur ». Il s’agit aujourd’hui « de se structurer et de conquérir le marché africain », explique la Chambre de commerce.
Présentation des pays ciblés:
TANZANIE
Depuis dix ans, la Tanzanie connaît une croissance de près de 7 %. Le pays poursuit son ascension.
Huit secteurs qui pourraient attirer les investisseurs privés.
Ce sont notamment le secteur de la fabrication, les infrastructures, l’agriculture, l’extraction minière, le tourisme, la pêche, la production d’électricité et les technologies de l’information et de la communication (TIC).
L’objectif du pays est d’opérer son industrialisation afin de devenir une économie à revenu moyen semi-industrialisée d’ici 2025. Le pays étant perçu comme un marché à fort potentiel de croissance, est susceptible d’offrir des opportunités de retour sur investissement très intéressantes La Tanzanie offre aux investisseurs une stabilité politique, une transparence des règles commerciales ou encore un meilleur climat des affaires.
Par ailleurs, la Tanzanie est membre de la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE), ce qui veut dire que ses produits peuvent être vendus dans six pays, et son adhésion à la Communauté de développement de l’Afrique australe (CDAA) renforce encore davantage son marché de l’exportation. C’est l’une des destinations favorites pour les investissements étrangers en Afrique, car les perspectives pour le pays sont très favorables pour les prochaines années.
ÉTHIOPIE
L’Éthiopie, la plus dynamique économie au monde selon la Banque mondiale, est-elle devenue aussi une terre promise pour les investissements étrangers ? Tout porte à le croire, puisqu’en 2016, le volume des investissements étrangers dans le pays a marqué une progression de 46%, plaçant ainsi l’Éthiopie au deuxième rang du classement des pays les plus attractifs pour les IDE en Afrique, selon le rapport 2017 de la Conférence des Nations Unies pour le commerce et le développement.
Les investissements directs étrangers en Éthiopie sont en hausse. Le pays qui table sur un taux de croissance de plus de 8% se positionne comme une destination privilégiée pour les investisseurs étrangers. Attirés par une économie en bonne santé, la plus performante en 2017 en Afrique, les investisseurs étrangers ont injecté plusieurs milliards de dollars dans le pays en 2016, soit une nette augmentation de 46% par rapport à l’année précédente, selon le rapport 2017 de la Conférence des Nations Unies pour le commerce et le développement dans le monde (CNUCED).
Dans le classement des IDE par pays, l’Éthiopie vient après l’Afrique du Sud et est suivie de la Tanzanie, la Côte d’Ivoire et le Sénégal, selon la Banque mondiale.
KENYA
L’économie kenyane continue ainsi sa progression, essentiellement tirée par l’intermédiation financière, le tourisme, la construction et l’agriculture.
L’Etat kenyan s’est engagé à consacrer une part importante de son budget à l’amélioration des infrastructures pour soutenir l’activité (260 millions de dollars pour la construction d’une ligne ferroviaire entre Mombasa et le lac Kismu, construction de plusieurs barrages, etc.).
En 2012, et selon la Banque mondiale, la part de l’agriculture dans le PIB était de 29.9% ; la part de l’industrie, 17.4 % et la part des services, 52.7 %. Le Kenya est 129e au classement de la facilité de faire des affaires (Doing Business) 2014 soit 7 points en moins par rapport à 2013 où il était classé 122e.
La situation économique kenyane s’accompagne de l’émergence continue et forte d’une classe moyenne. Sur la base du dernier recensement, elle représenterait quelque 20 % de la population totale, soit près de 8 millions de personnes. Cette classe moyenne se concentre essentiellement dans la capitale et les grandes villes comme Mombasa, Kisumu ou encore Eldoret. Elle est passionnée de nouvelles technologies, le Kenya ayant été en pointe dans plusieurs secteurs, comme le transfert d’argent par téléphone (système M-Pesa). Plus généralement, cette classe moyenne aspire à consommer et à bénéficier du mode de vie mondialisé des pays émergents d’Asie ou d’Amérique latine.
Son développement contribue au maintien d’une demande intérieure soutenue et assure l’attractivité du pays pour les grandes entreprises de consommation. Toute chose qui devrait tirer davantage la croissance vers le haut dans les années à venir.