
L'assemblée générale de la Chambre de commerce et d'industrie de la Réunion s'est ouverte dans une grande solennité avec l'examen, comme une lettre à la Poste, des comptes 2010. "Nous sommes une nouvelle majorité qui valide les comptes d'une ancienne majorité", a résumé Guito Narayanin, trésorier de la nouvelle équipe. Chose étonnante : Daniel Moreau du Medef, comme ses collègues de l'opposition d'ailleurs, se sont abstenus. L'explication vient en fin de séance : "Notre groupe à été exclu de la commission des finances. Ça n'est jamais arrivé dans l'histoire de la chambre et nous avons voulu marquer notre contestation". Exit donc les soupçons de l'opposition sur la sincérité des comptes 2010.
Sur sa lancée, Daniel Moreau ironise sur le vote d'Ibrahim Patel et de Guito Narayanin pour des comptes d'une majorité qu'ils ont combattu jusqu'à l'année dernière.
Le courrier qui "amuse la galerie"
En parlant de lettre à la Poste, les élus de la Chambre se sont enflammés autour de la position de l'État sur la place accordée à la CCIR dans la future société aéroportuaire. En clair, c'est la présidence de la structure qui devait être garantie par le ministère des Finances.

La première mèche est allumée par Daniel Moreau. "Quelle est l'utilité de soumettre au vote "sous condition" notre assemblée alors que vous semblez être sûrs de pouvoir présider la future société aéroportuaire ?", a-t-il souligné.
A Ibrahim Patel de répondre énergiquement, presque au bord de l'énervement. "Le courrier vient de nous arriver. A 14h34 précisément. Il provient des cabinets de la ministre Christine Lagarde et de Thierry Mariani (secrétaire d'Etat auprès de la ministre de l'Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement, chargé des transports, ndlr). Je pense que cela suffit pour garantir le sérieux de la position de l'État", a tenté de rassurer Ibrahim Patel.
Guito Narayanin se veut plus direct : "Cessez d'amuser la galerie (en s'adressant à l'opposition) !". Celle-ci répond via Rico Vimbaye : "Vous aussi, lors de la précédente mandature, alors que vous étiez dans l'opposition, vous amusiez la galerie".
L'État doit confirmer la prise de présidence de la CCIR à la tête de la SA
Prenant exemple sur ce qui se fait en la matière (un parallèle avec une précédente société aéroportuaire à Nice a notamment été évoqué), Ibrahim Patel s'est dit assez confiant quant à l'engagement des ministères de tutelle. A noter parmi cette opposition farouche le positionnement étrange de Pascal Plante (président de la Commission Mobilité & Développement International à la CCIR) qui a tenté de questionner la présidence avant de se "planter" dans une mauvaise lecture de l'ordre du jour.
Rico Vimbaye (opposition) en rajoute une couche. "Montrez-nous ce courrier ! Distribuez-le nous". Agacé, Ibrahim Patel refuse cette demande. Et Guito Narayanin d'avouer dans la foulée que le courrier est tellement arrivé en catastrophe qu'"il n'est ni daté ni signé". L'élu de la majorité le lit malgré tout à haute voix. L'opposition jubile avant que des explications des administratifs ne viennent calmer le jeu des opposants. "Si le pacte d'actionnariat n'est pas signé (le 20 juin, ndlr), alors là oui, tout sera remis en cause", a promis Ibrahim Patel pour pouvoir en arriver, après 30 minutes de frottements, au vote en lui-même.
Les abstentions de six élus de l'opposition et aucun vote contre, auront clos ce chapitre au moins d'ici… juin.
A Ibrahim Patel de répondre énergiquement, presque au bord de l'énervement. "Le courrier vient de nous arriver. A 14h34 précisément. Il provient des cabinets de la ministre Christine Lagarde et de Thierry Mariani (secrétaire d'Etat auprès de la ministre de l'Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement, chargé des transports, ndlr). Je pense que cela suffit pour garantir le sérieux de la position de l'État", a tenté de rassurer Ibrahim Patel.
Guito Narayanin se veut plus direct : "Cessez d'amuser la galerie (en s'adressant à l'opposition) !". Celle-ci répond via Rico Vimbaye : "Vous aussi, lors de la précédente mandature, alors que vous étiez dans l'opposition, vous amusiez la galerie".
L'État doit confirmer la prise de présidence de la CCIR à la tête de la SA
Prenant exemple sur ce qui se fait en la matière (un parallèle avec une précédente société aéroportuaire à Nice a notamment été évoqué), Ibrahim Patel s'est dit assez confiant quant à l'engagement des ministères de tutelle. A noter parmi cette opposition farouche le positionnement étrange de Pascal Plante (président de la Commission Mobilité & Développement International à la CCIR) qui a tenté de questionner la présidence avant de se "planter" dans une mauvaise lecture de l'ordre du jour.
Rico Vimbaye (opposition) en rajoute une couche. "Montrez-nous ce courrier ! Distribuez-le nous". Agacé, Ibrahim Patel refuse cette demande. Et Guito Narayanin d'avouer dans la foulée que le courrier est tellement arrivé en catastrophe qu'"il n'est ni daté ni signé". L'élu de la majorité le lit malgré tout à haute voix. L'opposition jubile avant que des explications des administratifs ne viennent calmer le jeu des opposants. "Si le pacte d'actionnariat n'est pas signé (le 20 juin, ndlr), alors là oui, tout sera remis en cause", a promis Ibrahim Patel pour pouvoir en arriver, après 30 minutes de frottements, au vote en lui-même.
Les abstentions de six élus de l'opposition et aucun vote contre, auront clos ce chapitre au moins d'ici… juin.
