

Au coeur des discussions, la gestion des concessions portuaires de Sainte-Marie, Saint-Gilles-les-Bains et du Port. Un budget de fonctionnement stable entre 2011 et 2012 qui s'établit à 42 millions d'euros avec des investissements en hausse de 3 millions d'euros. Concernant la concession du Port, le trafic marchand est en augmentation et représentera environ 4,4 millions de tonnes de marchandises. "Pour tenir compte de la conjoncture économique difficile, les tarifs droits de port et outillages de la concession seront globalement gelés l'année prochaine", explique Cyrille Séraphin de la commission portuaire.
Pour les deux autres port sous concession de la CCIR, les discussions coincent sur la nécessité réelle de la CCIR de garder dans son giron des ports qui perdent de l'argent chaque année. "Quel est la pertinence de garder le port de Sainte-Marie (ndlr : qui enregistre des pertes de près de 300.000 euros)?", s'interroge Joël Mongin, qui demande de nouvelles discussions avec la CINOR pour la prise en charge de travaux sur les installations portuaires. Dans le cas contraire, une rétrocession à l'amiable de la concession est envisagée. Des remarques qui s'appliquent également pour le Port de Saint-Gilles-les-Bains et sur l'intérêt de garder des structures qui perdent de l'argent.
"Avant nous, on a fait preuve d'un laxisme sans précédent (...)"
Les pôles Formation et Economie ont également été au coeur des discussions. La Formation compte pour près de 21 millions d'euros dans ce budget primitif de 2012. "Nous avons recadrer la gestion du pôle Formation, repositionner la CCIR sur le marché de la formation continue, affirmer la position de la Chambre sur de nouveaux axes comme l'Ecole de la deuxième chance (…). En tout, les crédits d'heures stagiaires sont en hausse de 4% par rapport 2011 ce qui correspond à 1,3 million d'heures", explique Pierrick Robert, président de la commission Formation. Dans l'assemblée, certaines voix s'élèvent contre la réelle nécessité pour la CCIR de s'occuper de l'Ecole de la deuxième chance. "Cela a été mis en place en 2010 par mon prédécesseur (ndlr : Eric Magamootoo). C'est une très bonne chose car la CCIR oeuvre dans la formation (…).", explique le président de la CCIR avant de tirer à boulet rouge sur la mandature précédente : "Avant nous, on a fait preuve d'un laxisme sans précédent à la formation. Pour la nouvelle mandature c'était une stratégie à remettre en place. Il fallait arrêter le gaspillage", souligne Ibrahim Patel.
La CCIR a tenu à rappeler les "faits marquants" de la nouvelle mandature, notamment le démarrage de l'opération pour la construction d'un immeuble de bureau à Saint-Pierre d'un montant total de 15 millions d'euros sur trois ans, dont deux millions d'euros sont inscrits dans le budget primitif de 2012, l'accompagnement du pôle économique sur sa politique de proximité, l'apport en capital pour la création de la SASU Aménagement (Société par actions simplifiée unipersonnelle) et la cession de foncier.
Un budget primitif 2012 qui a reçu l'aval de la commission des finances et une année qui se situe dans le prolongement des actions engagées en 2011. La commission des Finances souligne tout de même que la trésorerie de la Chambre, hors Port Réunion, est "positive mais reste fragile" et demande que les "indicateurs financiers" soient régulièrement suivis.