Le CCAS de la mairie de Sainte-Marie fait décidément beaucoup parler de lui. Et pas en bien.
On se souvient des révélations de la presse l’an dernier sur son directeur, Julien Mallin, accusé d’avoir creusé un déficit colossal de plus de 700.000 euros du fait de sa mauvaise gestion. Ce qui ne l’avait pas empêché de s’offrir, sur le budget du CCAS, une magnifique voiture de sport.
Mallin a été viré suite à une rébellion des membres élus du CCAS qui ont envoyé un courrier commun au maire demandant des comptes au directeur sur certaines dépenses et décisions. Ce départ ne le met toutefois pas à l’abri d’éventuelles poursuites judiciaires. Une enquête a été ouverte et chaque membre du bureau a déjà été entendu par la brigade financière de la gendarmerie.
On aurait pu penser que les malheurs du CCAS étaient terminés et qu’une nouvelle page allait enfin s’ouvrir avec la nomination il y a sept mois du nouveau directeur, Jimmy M’Doihoma, un transfuge du conseil général qui a pris ses fonctions il y a sept mois. Le conseil municipal lui avait fixé deux priorités : résorber le déficit qui entre-temps a atteint 1,3 million et redonner au CCAS sa vocation initiale, le social.
Il n’en est malheureusement rien. On pourrait même dire que les choses vont de mal en pis.
Jimmy M’Doihoma est aujourd’hui totalement impopulaire au sein du CCAS de par son attitude. Les élus et les administratifs lui reprochent de n’en faire qu’à sa tête. Il a viré 12 personnels du CCAS qui travaillaient là depuis des années. Il a créé 13 postes de cadres pour des copains à lui qu’il ferait venir pour la plupart du Département, a prévu de leur verser des primes pouvant aller de 2.400 à 26.400 euros annuels. Les 26.400 euros, c’est pour lui, on n’est jamais mieux servi que par soi-même. Et 11.970 euros au passage pour Marie-Pierre Lauret, une jeune femme, charmante au demeurant, à qui il a fait bénéficier d’une énorme promotion de chef de pôle.
Laquelle promotion, ainsi que la sienne, avaient été refusées par le conseil d’administration et qu’il a fait signer en douce par une élue qui n’en avait pas le pouvoir.
Accessoirement, Jimmy M’Doihoma a présenté au CA un projet de voyage en métropole pour une étude sur les EPAHD, en compagnie de Marie-Pierre Lauret, alors même que la commune de Ste-Marie ne dispose d’aucun EPHAD sur son territoire. Vous devinez la réponse qu’il a obtenue…
Tout ça, rappelons-le, alors que le déficit de la structure est déjà de 1,3 million !
Première décision qu’il a voulu prendre : il a souhaité organiser un séminaire à Mafate, avec voyage en hélico à la clé. Proposition une nouvelle fois retoquée par le CA…
Cerise sur le gâteau : Alors même qu’il s’accorde des privilèges indus, Jimmy M’Doihoma a refusé des formations aux membres du CHSCT. A la suite de quoi les syndicats ont effectué en référé un recours devant le Conseil d’Etat le 21 juin dernier qui leur a donné raison. Une claque de plus pour le directeur.
Au vu de ce bilan, une réunion s’est tenue hier soir avec certains élus et le maire, en présence de Jimmy M’Doihoma. Richard Nirlo, conscient du risque de démission en bloc du CA et de la souffrance du personnel, a signifié au directeur qu’il allait être affecté sur un autre poste. En attendant une autre organisation