Gilles Perret, réalisateur de « La Sociale » et des « Jours heureux », a suivi Jean-Luc Mélenchon pendant trois mois au cœur de sa campagne présidentielle. Il en a tiré un documentaire de 52 minutes diffusé sur Public Sénat, et un film d’1h30 à paraître en janvier en salles.
Caméra au poing, seul, il n’a eu besoin d’aucune autorisation de tournage dès les deux premiers jours ; car Mélenchon fonctionne à la confiance.
Laissons la parole au réalisateur : « Aucune écriture, aucun dialogue imposé, toutes les discussions étaient spontanées. Aucune image d’archive. Le rythme est donné par la spontanéité, le film est centré sur le personnage. La scène de fin est la plus émouvante, quand il apprend les résultats. On mesure à quel point c’est dur pour lui. Lorsqu’il a constaté ensuite que le vent le portait, il réfléchit à la situation où il est élu président, commence à penser à la suite. Ce sont des moments qui sont assez forts dans le film. »
« Le Mélenchon du film est différent du Mélenchon télévisé. Les mélenchonistes ont déjà cette vision. Le film donne une image de lui plus attachante. Dans la version longue, il y a de vrais moments cinématographiques. Et puis Mélenchon, c’est un personnage ! Voilà pourquoi j’ai eu envie de le faire pour le cinéma. Parfois on rit, parfois on pleure, parfois on est captivé. Et l’avantage au cinéma c’est qu’on peut laisser de la place à la réflexion politique. Il y a une séquence en particulier, où il explique ce que va devenir le paysage politique en France après les élections, et vers quelle ligne il faut tendre. Il a tellement envie de convaincre qu’il ne décroche pas. Ça créée des moments d’émotion. »
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