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C4R: La pêche des requins juvéniles « potentiellement commerciables » proposée

Le comité réunionnais de réduction du risque requin (C4R) a fait le bilan de l’année 2016, ce vendredi, et annoncé les actions prévues pour cette année. Dans une logique de continuité, la pêche ciblée de CapRequins 2 est maintenue, ainsi que le dispositif  de surveillance Vigie requin renforcé, les filets, les drones, et le programme […]

Ecrit par – le vendredi 10 mars 2017 à 15H58

Le comité réunionnais de réduction du risque requin (C4R) a fait le bilan de l’année 2016, ce vendredi, et annoncé les actions prévues pour cette année. Dans une logique de continuité, la pêche ciblée de CapRequins 2 est maintenue, ainsi que le dispositif  de surveillance Vigie requin renforcé, les filets, les drones, et le programme Valorequins, étudiant la possibilité de commercialiser la chair de requins tigre et bouledogue.
 
Selon le préfet de La Réunion, Dominique Sorain, président de ce comité, l’échange a été « passionné mais constructif », trois semaines après la mort d’un jeune bodyboarder à Saint-André. Il a affirmé qu’il y avait plusieurs solutions pour un but commun : « la réappropriation du littoral en préservant l’environnement ».
 
Parmi les projets cette année, la commune de Saint-Leu privilégiera la surveillance aérienne grâce aux drones, sous-marine grâce aux caméras et sonars et en surface avec l’utilisation de jet skis. Le filet nécessaire pour sécuriser la zone étant de 1300 m2, l’option n’est pas privilégiée par la commune. « Nous sommes aussi dans une logique différente de celle de Saint-Paul, explique Christophe Mulquin, conseiller municipal, avec des zones plutôt sportives et non plagistes ».

Boucan Canot a été sécurisé pendant 210 jours en 2016
 
Du côté de la commune de Saint-Paul, Patrick Flores, élu à la mairie, rappelle que Boucan Canot a été sécurisé pendant 210 jours l’année dernière mais que l’expérimentation doit continuer. « Nous sommes les précurseurs mais nos erreurs permettront aux autres d’apprendre plus rapidement ».

Pêche de requins juvéniles pour analyse et engrais à base de requin
 
Parmi les autres projets cette année, la pêche de requins juvéniles afin de les analyser. « Il est possible que chez les juvéniles il n’y aurait ni le risque de Ciguatera ni les taux élevés de métaux que l’ont peut trouver chez les adultes », explique le préfet. Le but serait donc de commercialiser la viande de requin pour la consommation. Mais pas seulement. La chair de requin pourrait aussi être utilisée pour les engrais ou même la cosmétique. De l’engrais pourrait aussi être crée à base de déchets de poissons, au lieu de les voir jeter à la mer aux abords des stations balnéaires. Ces dispositifs seraient compris dans le programme Valorequins.
 
La pêche, qui existe bien dans la réserve marine, rappelle le préfet, sera donc maintenue ; avec une possibilité de pêche dans la zone de protection renforcée de la réserve, également. Un déploiement expérimental complémentaire a été soumis à consultation pour une pêche devant la plage de Boucan Canot.

« La Région ne remet pas en cause la nécessité de préserver le récif corallien »
 
Concernant de la Réserve marine, la suspension des subventions de la Région a été abordée. Yolaine Costes, vice-présidente de la Région, a précisé : « La Région ne remet pas en cause la nécessité de préserver le récif corallien ». Elle a expliqué : « Depuis la création de la Réserve marine en 2007, les attaques de requins ont été multipliées par six. En plus de cela, la fréquentation de la réserve par l’Homme impacte le corail et il y en a moins. Or, le but est de préserver le corail de la réserve ».

Elle affirme avoir donc proposé huit mesures pour améliorer la situation, dont l’ « autorisation de pêche dans la zone de protection renforcée et la protection de quelques sanctuaires » tout en libérant les zones balnéaires qui sont peu nombreuses. « Cela fait trois ans que nous attendons une réponse ; c’est pour cela que les subventions (qui représentent 24% du financement de la Réserve marine, ndlr) ont été réorientées vers les dispositifs de sécurisation », ajoute-t-elle.
 
La continuité des dispositifs, donc, avec certaines propositions et concrétisations supplémentaires : c’est ce que l’on retient pour cette année de ce C4R « plus que satisfaisant » selon les acteurs présents.

 

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