Néanmoins, si l’ensemble des équipes se sont superbement impliquées à ce projet, il faut aussi en retenir de cette belle réalisation, d’abord grâce l’Agence Régional d’Hospitalisation (ARH), la direction, la Commission Médicale Etablissement et surtout le président du Conseil d’administration de l’époque M. Melchior qui a mené de main de maître la planification rigoureuse de ce projet qui a été soigneusement réfléchi par l’ensemble du personnel.
Bien que, quitter ce site historique d’une envergure telle, où le lieu a été le berceau de la psychiatrie, ne sait pas fait sans déchirure ou sans maux, autant pour nos patients, nous mêmes professionnels que par l’élu du conseil général, lui habitant sur cette commune de St-Paul, qui avait formulé qu’« il faut savoir tourner la page et d’aller de avant ».
D’ailleurs, si pour quelques patients, la signification d’un déménagement était parfaitement claire, du fait d’un travail des équipes soignantes pour l’accompagnement et la préparation, à travers des visites des nouvelles demeures qui étaient programmées régulièrement, pour d’autres, c’étaient source d’inquiétude voire de l’angoisse malgré que les équipes leur préparaient à ce changement.
Pourtant, un matin de la première semaine de juin 2005, les bus défilaient dans la cours de l’hôpital pour embarquer et transporter nos patients vers sur le site du Grand Pourpier à Cambaie. C’est ainsi, d’Asilaire à l’Hôpital Psychiatrique, puis Centre Hospitalier Spécialisé, qu’on est arrivé en Etablissement Public en Santé Mentale de la Réunion (EPSMR).
A noter que l’inauguration des locaux sur le site du Grand Pourpier a eu le lieu le 14 juin 2005, par le Président du conseil d’administration M. Melchior et un mois plus tard, le 19 juillet 2005 que les nouveaux bâtiments psychiatrie de Bras Fusil, ont aussi ouverts ses portes dans l’Est à St-Benoît, avec une volonté forte de rapprocher les patients de leur lieu de soins.
Malgré tout, n’oublions pas que « l’ancien site » reste ce lieu chargé d’histoire et que les archives, nous remémorent à chaque fois que la première personne internée dans cet « asile des aliénés » (nom appelé à l’époque), datait du 28 août 1897. Alors que le majestueux bâtiment central, qui se mentionnait « hôpital du Roy », a été construit vers 1764-1767. Et de cette même année, que la rétrocession de l’Île au Roi a été faite par la compagnie des Indes, dès lors administré par l’administration de la Marine, où soldats et marins se soignaient dans ce lieu… Tout un pan de l’histoire, qui ne mérite peut-être pas, de sombrer dans l’oubli.
Autant, aujourd’hui on peut en témoigner, qu’avec nos structures qui sont assez fonctionnelles, avec nos moyens en personnel soignant dont le ratio reste toujours inférieur à la Métropole. Que malgré tout, avec cette meilleure approche conceptuelle nous prodiguons un soin de qualité à tous nos patients de l’EPSMR. C’est parce qu’aussi, la Santé Mentale qui nous habite, reste toujours pour nous, cette grande Cause.
Jean Claude