Je marche, je cours sur le sol de l’île de la Réunion. Je respire l’air frais des hauts, l’air chaud et la brise du littoral. Je me régale de randonnées en montagne dans les cirques verdoyants. Je me baigne dans le grand bleu l’océan. Tout ce qui s’y passe me regarde. Je suis réunionnais né en métropole. Celles et ceux qui ricanent devant, derrière-moi, ont tord de ne pas s’inquiéter du mal de vivre général, de la sinistrose, l’injustice sociale causée par la débâcle de notre société en déroute. La so..cié..té. Le fric à tout prix.
J’ai de la compassion pour celui qui gaspille son temps, son énergie à s’occuper de petits riens en oubliant l’essentiel. Les pleurnichards sur le sort. Les spéculateurs de crises. Les victimes du bonheur artificiel. Les riches de l’extérieur mais pauvres en dedans.
Un poisson manque d’oxygène et meurt asphyxié, j’étouffe la gorge serrée. Une école maternelle souillée, vandalisée, me paralyse, m’handicape du savoir, de la connaissance.
Mon unique progéniture est d’ici, native de la Réunion. Pour demain je pense à elle, je pense à moi, je pense à toi. J’ai la conviction d’avoir raison, n’oubliez jamais que l’indifférence de tout mène directement à la croyance de la fatalité. Refusez les phrases toutes faites. « Il faut bien mourir de quelque chose » Moi je veux mourir jeune mais le plus tard possible.
Nier l’évidence, faire semblant de ne pas voir que l’avenir de l’humanité est en danger est une erreur. Le monde est en crise, notre île en est le reflet. Il existe des gestes qui comptent. Un geste pour ne pas perdre nos repères.
Se battre pour la santé de la terre est le meilleur moyen de préserver nos espèces. Le Paille en Queue est l’oiseau des plus majestueux, admirable et protégé. Il est l’emblème de l’île de la Réunion.
J’aime Gilbert Pounia le chanteur du groupe Ziskakan, ami fidèle de Richard Bohringer pour nous rappeler le souvenir de cet oiseau rare et joli.
Gilles Bayet de la Ravine Blanche
