La tension n’était toujours pas retombée au chemin Couturier, à Bras-des-Chevrettes, trois jours après que l’avocat Philippe Cressein ait tiré et blessé, Bernard Dalleau à la poitrine. Nicole, 69 ans, et Gilbert, 51 ans, étaient avec Bernard Dalleau, au moment du fait-divers. Ils racontent. “On n’était pas nombreux trois ou quatre. L’avocat était en train de nous prendre en photo avec son GSM. Bernard lui a dit qu’il existe le droit à l’image et qu’il n’avait pas le droit de nous prendre en photos”. “Il a continué à faire ses photos, tout en rentrant dans sa cour. Il a d’abord menacé Bernard avec son fusil, c’est lorsqu’il s’est saisi d’un jerrycan d’essence que Bernard s’est penché et a saisi d’un galet”. “Tous les riverains ont encore en mémoire, la fois où il a intimidé deux employés de la Cirest venus récupérer des déchets verts, avec son bidon d’essence. Il n’y a jamais eu de suite à cette affaire”. “Et c’est lorsque l’avocat a tiré, la seconde fois, non plus en l’air mais dans sa direction que Bernard a lancé le galet vers l’avocat. C’est Bernard Dalleau qui était en état de légitime défense”, affirment les deux riverains. Bernard Dalleau a porté plainte. Le tas de gravats obstrue toujours le chemin Couturier. Les riverains les plus proches de cette partie de la rue, vivent ce “barrage”, comme une provocation et une humiliation. La présence de la police ce mercredi après-midi a exacerbé un peu plus la colère, l’humiliation ressentie et surtout un sentiment que “les pouvoirs publics accordent une totale impunité à un avocat”. “Tous les riverains ont ce sentiment depuis quelques mois déjà. Car plusieurs faits graves ont déjà eu lieu, des plaintes ont été déposées contre l’attitude et le comportement inacceptables de cet homme de loi. Et une fois encore, la triste réalité nous donne raison”, expliquent des riverains. “Il a tiré sur quelqu’un et il est libre d’aller crier son innocence alors qu’il a visé et tiré sur mon compagnon. Ce dernier fait-divers a déjà permis à quelques victimes de s’exprimer, nous attendons d’autres témoignages”, a indiqué Fabienne Hoareau. “Les riverains du chemin Couturier ont vraiment marre de vivre dans un climat de peur, instauré par une seule personne”, a conclu un autre habitant de Bras-des-Chevrettes. La police municipale de Saint-André, aura encore beaucoup de rondes et de multiples interventions à faire au chemin Couturier, car la moindre étincelle peut mettre le feu aux poudres.