Cyrille Melchior explique « l’histoire, l’identité et le nom de nos quartiers sont fortement marqués par la biodiversité originelle de notre île. Bois de Nèfles, Bois d’Olive, Bois Blanc, Bois Rouge, Palmiste rouge et bien d’autres encore en sont l’illustration. Je souhaite que les habitants, et notamment les jeunes générations de ces quartiers puissent renouer avec cette histoire. »
De plus, pour accompagner la démarche pédagogique du Collège, une charte d’engagement a été remise par le Département. Le collège pourra ainsi mobiliser tous les outils et dispositifs mis en œuvre par la Collectivité et ses partenaires : visites d’ENS, mobilisation du fonds de transport, conseils et accompagnement techniques des partenaires(Conservatoire Botanique National de Mascarin et CAUE), arboretums patrimoniaux (Jardin Botanique de La Réunion), concours d’embellissement…
Après un temps de discours, place à l’action: 30 arbres ont été plantés par les collégiens et les élus, dont bien sûr le « Bois de Nèfles à grandes feuilles ». Cette espèce est à la fois rare, vulnérable, protégée et endémique de La Réunion. Pour respecter l’habitat naturel du Bois de nèfles (milieu sec) et favoriser son développement, d’autres arbres endémiques constitutifs de son biotope ont également été plantés.
« Préserver ces espèces endémiques est une responsabilité importante : si le Bois de Nèfles disparaît à La Réunion, il disparait de la surface du globe », nous rappelle Sandrine Gilson responsable du service « Espaces Naturels Sensibles » du Conseil départemental. Il est important que chacun d’entre nous ait conscience de son pouvoir d’agir, le Principal du Collège, M. Gauvin, l’exprime ainsi « nous n’avons pas la capacité de résoudre les problèmes planétaires, mais à notre humble niveau de Réunionnais, on peut faire quelque chose pour nos enfants. »
« Bwa de Kartié » est donc lancée: plusieurs lieux-dits et collèges bénéficieront du même type de plantation. Le Département contribue, depuis 30 ans, à la plantation chaque année de 30 000 arbres d’espèces indigènes et endémiques. L’ambition aujourd’hui est de reboiser notre territoire par une opération plus vaste encore.
« C’est un sujet au cœur de nos préoccupations et de nos actions. J’ai donc demandé aux services du Département de construire un programme ambitieux de reboisement à grande échelle. Ce programme doit nous permettre d’intervenir au-delà du périmètre habituel des milieux naturels », précise le Président du Conseil départemental.