Le budget de la Sécurité sociale 2015 a été présenté hier par le ministère des Finances. Afin de lutter contre le déficit de la Sécurité sociale, le gouvernement a décidé d’un coup de rabot généralisé sur les allocations familiales, où plus de 700 millions d’euros d’économies sont prévus dans la branche famille, tout comme dans la branche maladie.
Concernant les économies prévues sur la branche famille, plusieurs prestations vont être diminuées, comme le complément de mode de garde, accordé aux ménages qui font appel à une assistant maternelle ou à une nounou à domicile. Ce dispositif, qui dépend du revenu des ménages, du nombre d’enfants et de leur âge, sera réduit de 20%.
La prime à la naissance, actuellement de 923,08 euros pour chaque enfant, va être divisée par trois à partir du 2e enfant, à 308 euros à compter du 1er janvier 2015.
Sur le congé parental, le gouvernement veut obliger les parents à partager davantage. Le congé devait être porté de six mois à un an maximum pour un premier enfant si les deux parents le prennent. La durée maximale est de trois ans à partir du deuxième enfant, à répartir entre le père et la mère.
Autre mesure présentée, la majoration des allocations, qui est décalée de 14 à 16 ans et concernera les enfants nés à compter du 1er janvier 2001.
Concernant la branche maladie, le gouvernement attend 100 millions d’euros d’économies en développant les retours à domicile le jour-même des interventions chirurgicales, tout comme les autres programmes de retour à domicile comme les sorties de maternité. Un volet qui devrait rapporter plus de 370 millions d’euros.
Le projet de loi propose de réduire la dépense à l’hôpital de 520 millions d’euros en mutualisant notamment les systèmes d’informations ou les achats.
Plus d’un milliard d’économies sont attendus sur les médicaments, dont la moitié en faisant baisser leur prix, l’autre moitié étant couplée au développement des médicaments génériques.
Au final, l’ensemble de ces mesures devrait permettre de diminuer d’un peu plus de deux milliards le trou de la Sécu en 2015.