Coup dur pour le nouveau Premier ministre britannique Boris Johnson : après les juges écossais qui, le 11 septembre, jugeaient la suspension du Parlement illégale, c’est la Cour Suprême britannique qui fait de même ce jour. Boris Johnson va donc être dans l’obligation de permettre aux députés de siéger de nouveau.
S’il n’est pas inhabituel qu’un dirigeant suspende les travaux du parlement britannique peu après son arrivée au pouvoir, cette suspension, décidée par le Premier ministre pro-Brexit, était d’une durée exceptionnelle, et surtout tombait très mal pour ceux des parlementaires qui souhaitent éviter la sortie de l’Union Européenne.
Les adversaires de Boris Johnson l’accusaient de se servir de cette suspension pour négocier seul un accord de divorce avec l’UE, voire de se diriger vers une sortie sans accord.
Boris Johnson avait annoncé sa décision de suspendre les travaux (prorogation) le 28 août. La cession parlementaire avait commencé en juin 2017 et était la plus longue depuis 400 ans, avait argumenté Boris Johnson. Mais cette suspension de 5 semaines, qui devait courir jusqu’au 14 octobre, tombait juste avant le Brexit prévu le 31 octobre.