Le Brexit sera bel et bien reporté. Un accord a été trouvé ce jeudi entre les dirigeants européens et Theresa May, la Première ministre britannique pour un report pouvant aller jusqu’au 31 octobre prochain. La dirigeante conservatrice doit s’adresser ce lundi aux parlementaires britanniques pour tenter de trouver un nouveau compromis.
Pour rappel, le Brexit devait intervenir le 29 mars mais dès le 22 mars, les dirigeants des 27 avaient laissé à Londres un nouveau répit jusqu’au 12 avril si avant cette date, la Chambre des communes signait l’accord négocié avec l’Union européenne. Un accord qu’ont rejeté pour la troisième fois les parlementaires britanniques, d’où cet énième report au 31 octobre.
Si hier, l’ensemble des dirigeants européens étaient prêts à accorder au Royaume-Uni ce report, ils étaient en revanche divisés quant à sa durée. Le camp mené par la France, composé notamment de la Belgique, du Luxembourg, Malte et l’Espagne, ne souhaitait pas une longue extension contrairement à la majorité des pays européens. Ces derniers, menés par l’Allemagne proposaient une extension d’un an qui prévoyait à tout moment que le Royaume-Uni puisse sortir à tout instant de l’Union.
Avec ce délai de six mois supplémentaires accordé aux Britanniques, la poire a comme souvent été coupée en deux par les instances européennes.
Emmanuel Macron, à l’issue de ce sommet, a néanmoins déclaré que l’accord trouvé était « le meilleur compromis possible ». Mieux, pour le président français, cela a permis « de préserver l’unité des 27 ». « La butée du 31 octobre nous protège » car c’est « une date clé, avant l’installation d’une nouvelle Commission », a expliqué le chef de l’État.