
Même si c'est politiquement incorrect, je tiens à féliciter ici publiquement l'action des forces de l'ordre, policiers comme gendarmes, au cours des récents événements qui ont secoué la Réunion, et en particulier le Chaudron à Saint-Denis.
Pour ce que j'en ai vu sur le terrain, les forces de l'ordre s'étaient partagé les rôles. Aux gendarmes venus de métropole celui de recevoir les galets sur la figure et de répondre à coups de grenades lacrymogènes en restant positionnés autour du Score, et aux policiers connaissant mieux le terrain de faire la chasse aux casseurs et de les arrêter dans les différents quartiers.
Si aujourd'hui, les casseurs sont rentrés chez, c'est pour moi essentiellement en raison du professionnalisme dont ont fait preuve les forces de l'ordre. Les jeunes cagoulés n'en avaient rien à faire de la cherté de la vie. Pour eux, et ils nous l'ont dit, la seule chose qui les intéressait, c'était de piller des magasins, tout en "totochant" des gendarmes.
Face à eux, j'ai vu des gendarmes rester stoïques en débuts de soirées sous des pluies de galets et de bouteilles lancés dans leur direction. Histoire de ne pas mettre le feu aux poudres inutilement. Et de n'intervenir que de façon mesurée, sans chercher à "casser" du manifestant. C'est ainsi qu'il n'y a pratiquement pas eu de blessés au cours de ces affrontements. Je n'ose même pas imaginer ce qui se serait passé si un jeune avait été grièvement blessé. Et ne parlons même pas s'il y avait eu un mort...
Les policiers ont également fait un travail remarquable. Disséminés en petites équipes mobiles, ils ont quadrillé la ville pour tuer dans l'oeuf le moindre débordement.
Un exemple parmi de très nombreux. Le troisième soir, vers 1h30 du matin, je décide de rentrer à la maison, histoire d'écrire ce à quoi j'ai déjà assisté. En passant sur le rond-point Cadjee, j'aperçois un rassemblement d'une soixantaine de jeunes, cagoulés pour la plupart, s'apprêtant à réserver un mauvais sort au Quick tout proche. Déjà, les plus téméraires se dirigent vers le bâtiment. Je m'empresse de me garer sur le parking de Renault Réunion, histoire de pouvoir photographier les événements et d'attendre l'intervention des policiers. Je n'étais pas garé depuis 1 minute que j'ai soudain vu arriver un, puis deux, puis trois. Au total, il y a eu au moins 7 fourgons de police, accompagnés de plusieurs voitures banalisées. En quelques secondes, les policiers ont occupé le rond-point et les jeunes se sont éparpillés comme des moineaux. Le patron du Quick ne sait pas que le sort de son magasin s'est joué à quelques secondes...
Une autre fois, je croise une voiture banalisée de police qui roule à toute vitesse en direction de CMM, à Grand Canal. Je décide de faire demi-tour et de la suivre. Elle m'amène au rond-point près du pont Triolet. Une autre voiture est arrivée quelques secondes avant nous, et ses occupants ont déjà eu le temps d'interpeller un jeune qui, avec des "dalons", lançaient des galets sur les voitures et les menaçaient avec des battes de baseball. En quelques minutes, plusieurs voitures banalisées ou estampillées "Police" sont sur place et, au total, ce sont 5 arrestations qui auront lieu à cet endroit, dont celle d'un jeune qui s'était dissimulé dans les hautes herbes dans le fond de la ravine et qui a été retrouvé par un chien policier.
Le dernier soir, toujours vers 1h30 du matin, les mêmes policiers sont intervenus avenue Leconte de Lisle pour arrêter deux jeunes qui avec des copains avaient déjà fait sauter les rideaux métalliques de l'agence de voyages Thomas Cook et qui ont été pris sur le fait.
Je suis convaincu que, si les émeutes ont cessé, c'est à la suite des fortes condamnations infligées par la justice aux premiers émeutiers arrêtés. Comme dans le même temps, du fait de l'action très efficace des forces de l'ordre, ils n'ont réussi à piller que très peu de magasins, ils se sont vite rendus compte que le jeu n'en valait pas la chandelle. A quoi bon risquer plusieurs années de prison ferme, pour aucun gain en face?
Ce qui ne signifie pas qu'il n'y aura plus d'émeutes à l'avenir. Mais au moins, les casseurs y réfléchiront à deux fois avant de mettre la ville à feu et à sang...
La lutte contre la vie chère est une chose que nous comprenons parfaitement, et nous y contribuerons à notre manière dans les jours à venir. Casser en est une autre...
Pour ce que j'en ai vu sur le terrain, les forces de l'ordre s'étaient partagé les rôles. Aux gendarmes venus de métropole celui de recevoir les galets sur la figure et de répondre à coups de grenades lacrymogènes en restant positionnés autour du Score, et aux policiers connaissant mieux le terrain de faire la chasse aux casseurs et de les arrêter dans les différents quartiers.
Si aujourd'hui, les casseurs sont rentrés chez, c'est pour moi essentiellement en raison du professionnalisme dont ont fait preuve les forces de l'ordre. Les jeunes cagoulés n'en avaient rien à faire de la cherté de la vie. Pour eux, et ils nous l'ont dit, la seule chose qui les intéressait, c'était de piller des magasins, tout en "totochant" des gendarmes.
Face à eux, j'ai vu des gendarmes rester stoïques en débuts de soirées sous des pluies de galets et de bouteilles lancés dans leur direction. Histoire de ne pas mettre le feu aux poudres inutilement. Et de n'intervenir que de façon mesurée, sans chercher à "casser" du manifestant. C'est ainsi qu'il n'y a pratiquement pas eu de blessés au cours de ces affrontements. Je n'ose même pas imaginer ce qui se serait passé si un jeune avait été grièvement blessé. Et ne parlons même pas s'il y avait eu un mort...
Les policiers ont également fait un travail remarquable. Disséminés en petites équipes mobiles, ils ont quadrillé la ville pour tuer dans l'oeuf le moindre débordement.
Un exemple parmi de très nombreux. Le troisième soir, vers 1h30 du matin, je décide de rentrer à la maison, histoire d'écrire ce à quoi j'ai déjà assisté. En passant sur le rond-point Cadjee, j'aperçois un rassemblement d'une soixantaine de jeunes, cagoulés pour la plupart, s'apprêtant à réserver un mauvais sort au Quick tout proche. Déjà, les plus téméraires se dirigent vers le bâtiment. Je m'empresse de me garer sur le parking de Renault Réunion, histoire de pouvoir photographier les événements et d'attendre l'intervention des policiers. Je n'étais pas garé depuis 1 minute que j'ai soudain vu arriver un, puis deux, puis trois. Au total, il y a eu au moins 7 fourgons de police, accompagnés de plusieurs voitures banalisées. En quelques secondes, les policiers ont occupé le rond-point et les jeunes se sont éparpillés comme des moineaux. Le patron du Quick ne sait pas que le sort de son magasin s'est joué à quelques secondes...
Une autre fois, je croise une voiture banalisée de police qui roule à toute vitesse en direction de CMM, à Grand Canal. Je décide de faire demi-tour et de la suivre. Elle m'amène au rond-point près du pont Triolet. Une autre voiture est arrivée quelques secondes avant nous, et ses occupants ont déjà eu le temps d'interpeller un jeune qui, avec des "dalons", lançaient des galets sur les voitures et les menaçaient avec des battes de baseball. En quelques minutes, plusieurs voitures banalisées ou estampillées "Police" sont sur place et, au total, ce sont 5 arrestations qui auront lieu à cet endroit, dont celle d'un jeune qui s'était dissimulé dans les hautes herbes dans le fond de la ravine et qui a été retrouvé par un chien policier.
Le dernier soir, toujours vers 1h30 du matin, les mêmes policiers sont intervenus avenue Leconte de Lisle pour arrêter deux jeunes qui avec des copains avaient déjà fait sauter les rideaux métalliques de l'agence de voyages Thomas Cook et qui ont été pris sur le fait.
Je suis convaincu que, si les émeutes ont cessé, c'est à la suite des fortes condamnations infligées par la justice aux premiers émeutiers arrêtés. Comme dans le même temps, du fait de l'action très efficace des forces de l'ordre, ils n'ont réussi à piller que très peu de magasins, ils se sont vite rendus compte que le jeu n'en valait pas la chandelle. A quoi bon risquer plusieurs années de prison ferme, pour aucun gain en face?
Ce qui ne signifie pas qu'il n'y aura plus d'émeutes à l'avenir. Mais au moins, les casseurs y réfléchiront à deux fois avant de mettre la ville à feu et à sang...
La lutte contre la vie chère est une chose que nous comprenons parfaitement, et nous y contribuerons à notre manière dans les jours à venir. Casser en est une autre...