Le Président égyptien Mohamed Morsi, proche des Frères musulmans, a décidé d’entamer une épreuve de force avec l’armée égyptienne en annulant la « déclaration constitutionnelle » adoptée le Conseil suprême des forces armées le 17 juin. Ce texte, adopté entre la dissolution de l’Assemblée nationale dominée par les islamistes et la désignation de Mohamed Morsi comme président, donnait un droit de veto sur toute mesure législative ainsi qu’un droit de regard sur la rédaction de la Constitution à l’armée.
Mohamed Morsi a également décidé de mettre à la retraite le maréchal Hussein Tantaoui, ministre de la Défense et ancien proche de Hosni Moubakarak qui avait dirigé le pays après la chute du dictateur. Il a été remplacé à son poste, qu’il occupait depuis 20 ans, par Abdel Fattah al-Sissi, le chef des renseignements militaires. Le numéro 2 du Conseil suprême des forces armées, le chef d’état-major Sami Anan a également été mis à la retraite pour être remplacé par le général Sedki Sobhi. Les deux nouveaux retraités ont été nommés dans la foulée conseillers du président.
Le juge Mahmoud Mekki, qui a joué un grand rôle dans la révolte des juges contre la fraude électorale de Moubarak en 2005, a été nommé vice-président. Il est le deuxième à occuper ce poste en 30 ans.