
Mon propos n’est pas ici de dénigrer la télévision ; je préfère le dire en préambule, au cas où quelque mauvais coucheur style "pipo" ou "mimite-le-chatte"…
Qu’elle ait une bonne ou une mauvaise influence sur le public (pas que les jeunes), cette question relève de la sociologie. Je constate juste que les braqueurs de la bijouterie dionysienne ne sont que des abrutis : ils ont tenté de reproduire ce qu’ils voient à longueur de journée dans des feuilletons de série Z où des apprentis braqueurs (comme eux) tiennent leurs flingues comme des fangoks ! (*)
Antenne Réunion a eu la bonne fortune de se procurer les bandes de vidéo surveillance, bravo ! On voit nettement le porteur du pistolet se tenant exactement comme à la télé. Le bras droit surélevé à hauteur de son visage, largement écarté de son corps, il pointe son arme de travers, légèrement inclinée, son poing armé faisant un angle de près de 90° avec son avant-bras.
Il devait se trouver beau sinon impressionnant… et n’a eu que l’air con.
Les enquêteurs, malgré les circonstances dramatiques, ont peut-être franchement rigolé en regardant ces zozos opérer.
Tel quel, si ce crétin tire, il n’a aucune chance de toucher sa cible, sinon par le plus grand des hasards. En revanche, il a toutes les veines de sa casser le poignet ou, comble des réjouissances, de se tirer dans le pied !
Tous les gendarmes, tous les policiers, tout instructeur en armes à feu vous diront qu’une arme se tient à hauteur de ceinture, coude au corps, canon en direction de sa cible. Ou alors, en opération, le bras légèrement tendu, arme vers la cible. Il y a eu un excellent reportage sur ce sujet avec des conseillers de films d’action dernièrement.
Quant à l’image de l’arme pointée "à l’horizontale et à plat", ça ferait rigoler un apprenti Wyatt Earp. Avec un 9 m/m, on perd l’arme au premier recul. Avec un 357 magnum, on se casse le poignet. Avec un 44 mag, on reçoit le canon dans la gu… !
Qu’un ne vienne pas m’accuser de donner des leçons de braquage à des délinquants amateurs ; ces imbéciles ne lisent pas les journaux, encore moins les courriers de lecteurs.
Quant à mes amis, je sais qu’ils ne braqueront personne… sinon le bistrotier du coin : "In miské ou la vie !" Et pour ça, pas besoin de flingue. Un sourire suffit amplement.
Bonne bourre !
(*) Fangok : probablement d’origine malgache, ce terme surtout utilisé dans l’Est et désigne un outil aratoire, petite binette à manche court au fer recourbé. Se nomme aussi "gratte" dans le Sud et "fer" à Mafate. Marrant, non, trois noms pour un seul objet sur un aussi petit territoire ? Le fangok ne braque que les hannetons du ver blanc.
Qu’elle ait une bonne ou une mauvaise influence sur le public (pas que les jeunes), cette question relève de la sociologie. Je constate juste que les braqueurs de la bijouterie dionysienne ne sont que des abrutis : ils ont tenté de reproduire ce qu’ils voient à longueur de journée dans des feuilletons de série Z où des apprentis braqueurs (comme eux) tiennent leurs flingues comme des fangoks ! (*)
Antenne Réunion a eu la bonne fortune de se procurer les bandes de vidéo surveillance, bravo ! On voit nettement le porteur du pistolet se tenant exactement comme à la télé. Le bras droit surélevé à hauteur de son visage, largement écarté de son corps, il pointe son arme de travers, légèrement inclinée, son poing armé faisant un angle de près de 90° avec son avant-bras.
Il devait se trouver beau sinon impressionnant… et n’a eu que l’air con.
Les enquêteurs, malgré les circonstances dramatiques, ont peut-être franchement rigolé en regardant ces zozos opérer.
Tel quel, si ce crétin tire, il n’a aucune chance de toucher sa cible, sinon par le plus grand des hasards. En revanche, il a toutes les veines de sa casser le poignet ou, comble des réjouissances, de se tirer dans le pied !
Tous les gendarmes, tous les policiers, tout instructeur en armes à feu vous diront qu’une arme se tient à hauteur de ceinture, coude au corps, canon en direction de sa cible. Ou alors, en opération, le bras légèrement tendu, arme vers la cible. Il y a eu un excellent reportage sur ce sujet avec des conseillers de films d’action dernièrement.
Quant à l’image de l’arme pointée "à l’horizontale et à plat", ça ferait rigoler un apprenti Wyatt Earp. Avec un 9 m/m, on perd l’arme au premier recul. Avec un 357 magnum, on se casse le poignet. Avec un 44 mag, on reçoit le canon dans la gu… !
Qu’un ne vienne pas m’accuser de donner des leçons de braquage à des délinquants amateurs ; ces imbéciles ne lisent pas les journaux, encore moins les courriers de lecteurs.
Quant à mes amis, je sais qu’ils ne braqueront personne… sinon le bistrotier du coin : "In miské ou la vie !" Et pour ça, pas besoin de flingue. Un sourire suffit amplement.
Bonne bourre !
(*) Fangok : probablement d’origine malgache, ce terme surtout utilisé dans l’Est et désigne un outil aratoire, petite binette à manche court au fer recourbé. Se nomme aussi "gratte" dans le Sud et "fer" à Mafate. Marrant, non, trois noms pour un seul objet sur un aussi petit territoire ? Le fangok ne braque que les hannetons du ver blanc.