Les trentenaires se ressemblent et s’assemblent depuis des années. Ils ont la même taille, un look identique et les mêmes bras travaillés sur un banc de musculation et tatoués. Les trois hommes expliquent qu’ils ont trouvé la peine qui leur a été infligée en première instance bien lourde eu égard aux faits qui leur étaient reprochés : 18 mois ferme pour les frères et 2 ans ferme pour Tsirohoty. Mais surtout, ils souhaiteraient que la cour prononce une confusion de peines avec les condamnations précédentes.
Lors du premier procès, les juges du tribunal avaient refusé la demande de confusion de peines, celles-ci s’additionnant. « C’étaient des délinquants qui sont devenus des criminels », a estimé le représentant de la société. Jean-Philippe Rey a fermement proposé à la cour de refuser la demande du trio et de confirmer les peines prononcées par le premier juge.
« Leur casier judiciaire est encyclopédique » a précisé l’avocat général : sept mentions pour Jérémy Renard, des vols, des stupéfiants, une association de malfaiteurs entre autres, 11 mentions du même type pour son frère et 21 mentions pour Jérémy Tsirohoty. Par dessus le marché, le comportement des mis en cause est loin d’être exemplaire en détention. Si tous tentent de suivre les cours de mise à niveau, les incidents sont nombreux à l’image des deux fois trois mois de retrait de remise de peine infligés à l’un des frères Renard.
« La société ne saurait cautionner ce genre d’attitude », assène le parquet général. En défense, leur avocat, Me Morgan Pouly, a tenté de comparer les sanctions prononcées en première instance avec celles dont ont écopé, pour des faits selon lui plus graves, les prévenus jugés cette semaine en comparution immédiate.
La cour a écouté et dira si elle a été convaincue par ces comparatifs le 23 mars prochain.