Le site pornographique le plus utilisé au Monde, PornHub, vient de désactiver des millions de vidéos publiées. Ces images ont été mises en ligne par des internautes dont les profils n’étaient pas vérifiés. Plusieurs médias et associations avaient à plusieurs reprises critiqué l’entreprise basée au Canada de n’agir que trop lentement ou pas du tout suite aux signalements de contenus pédopornographiques, d’abus sexuels et publiés sans le consentement des personnes à l’image.
De nombreuses dénonciations sans réponse
Plusieurs accusations ont été portées à l’encontre du site Internet qui compte plus de 42 milliards de vues par an.
L’inaction de PornHub suite aux signalements de vidéos mises en ligne qui contiennent des images pédopornographiques ou des scènes de viol.
Le site Canadien était aussi accusé de profiter du trafic sexuel et de la traite humaine en ne supprimant pas certains contenus. Des députés et sénateurs canadiens avaient notamment demandé au ministre de la Justice d’ouvrir une enquête.
Visa et MasterCard font pencher la balance
Mais tout s’accélère suite à un article dans le New York Times. Ces accusations sont à nouveau exposées, mais cette fois-ci, deux compagnies de taille décident de geler leurs liens avec PornHub.
Les sociétés de cartes de crédit Visa et MasterCard n’autorisent plus depuis la semaine dernière les transactions avec l’entreprise. Touché au portefeuille, l’entreprise canadienne réagit.
PornHub a annoncé avoir bloqué les mises en ligne de contenus non-vérifiés dès la semaine dernière. Ce lundi, toutes les vidéos publiées par des internautes qui n’ont pas de profil vérifié ont été supprimées du site. Il s’agit de plusieurs millions de vidéos et environ 60% de tous les contenus du site.
PornHub se dit injustement ciblé
Dans son communiqué, l’entreprise précise avoir eu 118 signalements de contenus pédopornographiques par une agence tiers « Watch Foundation » sur son site Internet en 3 ans contre 84 millions rapportés par Facebook.
Après avoir fait cette comparaison, PornHub déclare : « Il est clair que nous sommes visés non pas à cause de nos procédures et règles, ni car nous faisons moins bien que nos pairs, mais parce que nous sommes une plateforme de contenus pour adulte. »
Et l’entreprise affirme qu’elle est ciblée par les mêmes organisations qui ont visé par le passé Playboy, le concept de l’éducation sexuelle dans les établissements scolaires ou encore les droits pour les LGBTQ+…
Et après s’être positionné comme victime, PornHub se décrit comme pionnier: « Toutes les plateformes de médias ou réseaux sociaux partagent la responsabilité dans la lutte contre les contenus illégaux (…) Nous espérons avoir montré notre détermination en montrant l’exemple« .
À noter que la société mère de PornHub, MindGeek, n’a pas encore précisé si les contenus non-vérifiés allaient être retirés des autres sites pour adultes qu’elle possède.