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Bourses : Des étudiants reprochent au Crous des informations floues voire erronées

Chaque année, la constitution des dossiers de demande d'attribution de bourse réserve son lot de mauvaises surprises.

Ecrit par – le jeudi 01 septembre 2016 à 16H43
Ils craignent de devoir abandonner leurs études, faute de moyens. Charles et Samuel, tous deux étudiants à La Réunion, ont eu de bien mauvaises surprises avec le Crous. S’ils pensaient pouvoir compter sur l’attribution d’une bourse, ils risquent d’être contraints de revoir leurs plans.
 
Le cas de Samuel, est en effet problématique. Après avoir effectué une année de Pacès (première année de médecine), le jeune homme s’est réorienté vers une licence en biologie. Il a ensuite voulu poursuivre un BTS techniques de laboratoire. Mais à l’issue de sa première année, alors qu’il voulait effectuer la seconde, il apprend qu’il a épuisé la totalité de ses droits à la bourse. Le jeune homme tombe des nues.
 
Si de son côté, le Crous affirme que le Paces est comptabilisé comme une année de droits, au même titre que les autres années d’études (même si des dispositions particulières s’appliquent dans certains cas, puisque peut être accordé « pour la totalité des études supérieures un droit annuel supplémentaire dans le cadre d’un parcours linéaire en médecine, odontologie et pharmacie »), ce n’est pas l’information qui serait parvenue à l’étudiant au moment d’entamer son BTS.
 
« On lui avait affirmé qu’il pouvait sans souci faire ses deux années de BTS tout en ayant la bourse, que l’année de Pacès ne comptait pas. C’est aussi l’information que j’avais eue il y a quelques années, quand je suis entré à l’université », explique son ami, Charles.  
 
Trois appels, trois réponses différentes

Le cas de Charles est d’ailleurs tout aussi embêtant. « J’ai eu un changement de situation, avec mon père au chômage », explique celui qui souhaite s’inscrire en deuxième année de licence en biologie. L’an dernier, l’étudiant avait déjà peiné à obtenir la bourse. « Alors qu’ils me demandaient d’habitude seulement l’avis d’imposition de la personne qui travaille, à savoir mon père, l’an dernier, ils ont finalement demandé également aussi celui de ma mère, alors qu’elle ne travaille pas. Mais j’avais déjà envoyé mon dossier, et depuis la date limite était dépassée », détaille-t-il, déplorant au passage qu’il faille se rendre sur place pour obtenir les informations sur les documents à fournir.
 
Pour pouvoir obtenir la bourse, il avait dû avoir recours aux services de l’assistance sociale du Crous qui avait délivré un courrier explicatif. Charles avait alors fini par recevoir cet aide d’état, mais au plus bas échelon (zéro bis).
 
« Cette année, on m’a demandé encore un autre papier, l’avis déclaratif, mais je n’étais pas informé, j’ai donc envoyé mon dossier sans ce papier », poursuit l’étudiant, embêté. « On m’a dit que mon dossier risquait de ne pas être traité, car incomplet. Une autre personne m’a dit de venir avec l’assistante sociale, et une autre encore qu’il fallait attendre que mon dossier soit de retour à la Réunion. Mais pour cela, il faudrait que mon dossier soit traité… C’est une impasse ! »
 
Aujourd’hui, toujours dans l’attente, le jeune homme est inquiet. « Sans cette bourse, je ne peux pas continuer mes études. Il me faut au moins de quoi payer son essence et manger le midi », explique-t-il. « J’ai pris rendez-vous pour l’inscription le plus tard possible, en espérant que la situation se débloque d’ici là ». 

 

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