« Il n’y a que les grandes entreprises de l’île qui s’en sortent. Pour les petits planteurs comme nous, il est de plus en plus difficile de s’en sortir« , affirme un vendeur de fleurs devant un cimetière.
Devant chaque cimetière, le public n’a que l’embarras du choix. Plusieurs vendeurs ont sorti leur plus beau bouquet, pourtant, ce sont souvent les fleurs à un euro qui séduisent le plus la clientèle.
Philippe 52 ans justifie ses choix: « je viens de prendre trois fleurs à un euro. Les bouquets ne sont pas donnés et après les fleurs montent vite à un euro cinquante. Et puis, je n’ai qu’une tombe à fleurir« .
Le vendeur confirme: « Regardez mes bacs de fleurs à plus de un euro, je n’écoule rien. Ils sont pleins. La Toussaint n’est plus rentable pour nous. C’est beaucoup de travail et d’usure pour pas grand chose« . Pendant ce temps, dans le cimetière, des dizaines de personnes défilent dans les couloirs du site. Les fleurs jonchent les tombes.