Alerté ce vendredi par une habitante du quartier, Gilbert Babef, le président de l’association Clef, a été profondément choqué. Il confie n’avoir jamais vu ça. « On leur a apporté un colis alimentaire, ils n’avaient rien à manger. Ils dorment par terre et n’ont pas de toilettes. Pour l’eau, une voisine leur donne apparemment des bidons ». S’il reconnait qu’il y a eu « des loupés », Gilbert Babef « n’accuse personne » et explique chercher avant tout des solutions.
Le logement, qui provient d’un héritage, se situe en bordure d’une ravine et n’est pas éligible à l’électricité. L’urgence est donc de trouver une nouvelle habitation à cette famille qui dispose d’environ 900 euros de ressources par mois. « On prend le dossier à zéro, on a pris contact avec le CCAS », explique-t-il, lançant un appel aux bailleurs sociaux afin qu’une solution durable puisse être mise à disposition de ce couple et de ses deux marmailles.
Dans un second temps, il s’agira d’aménager l’espace, car la famille ne dispose de rien, ni machine à laver, ni gazinière, ni frigo, ni télévision. L’association Clef, qui gère la Maison de l’Amitié de Saint-Paul, lancera alors un appel à la solidarité. « Il n’est pas acceptable que des gens vivent dans ces conditions en 2016 », conclut Gilbert Babef.