Le groupe Blackberry, en grande difficulté financière, a été racheté par Fairfax, un fonds d’investissement canadien, pour 4,7 milliards de dollars (3,5 milliards d’euros). Le consortium détenait déjà 10% des titres de BlackBerry.
Cela faisait quelques temps déjà que Blackberry souffrait face à la concurrence du duo Samsung-Apple. Le fabriquant de smartphones canadien (téléphones intelligents, ndlr) avait déjà annoncé la semaine dernière le licenciement de 4.500 personnes, soit 40% de son effectif.
L’entreprise, qui revendiquait 72 millions d’utilisateurs dans le monde fin juin 2013, comptait également sur son nouveau modèle, le Z10, pour se relancer. Mais il a rencontré un échec commercial.
« Cette transaction va ouvrir un nouveau chapitre excitant pour BlackBerry, ses clients, ses opérateurs et ses employés », a d’ailleurs assuré Prem Watsa, le PDG de Fairfax lundi, disant suivre « une stratégie à long terme » qui vise à « offrir des solutions pour entreprises qui soient supérieures et sécuritaires ».
En procédant à ce sauvetage, Fairfax a décidé de retirer BlackBerry de la Bourse. L’offre, qui doit encore être approuvée par l’ensemble des actionnaires, prévoit la reprise des titres du groupe à raison de 9 dollars l’unité et vise une conclusion au plus tard le 4 novembre prochain.
L’action BlackBerry avait ouvert lundi matin à 8,72 dollars, bien loin de sa valeur record de plus de 200 dollars en 2007, juste avant le lancement de l’iPhone d’Apple.