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Bisbilles au sein du mouvement Macron à La Réunion

Victime de son succès, le mouvement En Marche d'Emmanuel Macron a vu débarquer de nombreux poids lourds de la politique réunionnaise ces dernières semaines. Au point que les contestations sur le leadership du mouvement local commencent à créer la zizanie en interne.

Ecrit par MA – le vendredi 17 mars 2017 à 14H16
Un conflit d’égo semble avoir eu raison de sa sérénité. Le mouvement En marche! 974, bien que relativement récent, serait déjà tiraillé par des querelles internes. C’est en tout cas ce que soulève un(e) adhérent(e) au parti, qui dénonce la gestion de la référente départementale, Carine Garcia, nommée par Paris.
 
Selon cette source, la référente locale, pourtant fidèle de la première heure, tente « de mettre la main sur le mouvement, en éjectant certains membres » du comité de pilotage. « Dès qu’on s’y connaît un peu, on est exclu. Elle préfère s’entourer de gens qui ne font pas de vagues », reproche ce « marcheur ». « Il y a des ego qui grandissent », déplore une seconde source, confirmant les remous.
 
« Elle a trois fidèles, dont son mari », indique la première source. « Avec eux, tout est confidentiel. Tout tourne autour d’eux », reproche-t-elle.
 
Alors que le mouvement Les jeunes avec Macron 974 a récemment été créé, Carine Garcia refuserait en outre d’entretenir des relations avec les membres de ce collectif piloté par Stéphane Randrianarivelo. Une version appuyée par une seconde source. « Faux », se défend la principale intéressée, qui assure qu’elle trouve « géniale la constitution de ce groupe de jeunes », et déclare qu’elle les estime simplement « suffisamment grands pour faire ce qu’ils ont envie ».
 
Une consigne de ne pas faire de vagues 

Outre ces « évictions », la manière dont la campagne est menée est fustigée. « Elle et son mari utilisent des moyens de leurs entreprises respectives pour la campagne, c’est interdit », poursuit notre informateur. Ce à quoi Carine Garcia réagit, estimant qu’il s’agit d’une « attaque sur un aspect de la vie privée ».
 
Par ailleurs, d’autres membres auraient fait part de leur mécontentement. Il aurait même été question de lancer une pétition pour contester la place de Carine Garcia dans l’organigramme. « Gilbert Annette et Thierry Robert sont au courant, mais ils ont besoin d’elle, vu qu’elle est la référente départementale, donc ils laissent faire ».
 
Toujours selon cette source, cette manière de « tirer la couverture à elle » serait a priori liée à une ambition électorale personnelle, celle de se présenter aux législatives dans la 3ème circonscription. 
 
Par ailleurs, cet adhérent veut faire savoir que Max Dubois, le coordinateur Outre-mer du mouvement En marche, a envoyé divers mails demandant, en substance, de ne pas faire de vagues, et de ne pas alerter la presse tant que les élections n’étaient pas passées, « pour ne pas nuire au mouvement ».
 
De son côté, Carine Garcia, qui réfute les accusations quant à sa manière de piloter le comité, assure que le mouvement avance dans la sérénité, avec « une bonne ambiance et une équipe de terrain dynamique ».

 

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