Elles dénoncent un « saccage de la forêt » de l’Etang Salé. L’association citoyenne de St-Pierre, et l’ACPGES, restent mobilisées et dénoncent les travaux du projet Bioparc commencés il y a près de 15 jours. Des arbres coupés et des travaux de broyage ont été réalisés afin d’installer la clôture périphérique autour de la parcelle de 8,5 hectares, surface de la concession accordée par l’ONF pour 9 ans. L’emprise du parc zoologique s’étendra elle sur 4,5h.
[Opposées au projet, les deux associations ont tenté de faire invalider l’arrêté préfectoral autorisant l’exploitation devant le tribunal administratif et décidé de poursuite la bataille judiciaire devant la cour d’appel de Bordeaux]url:https://www.zinfos974.com/Bioparc-Des-associations-opposees-au-projet-poursuivent-la-bataille-judiciaire_a124744.html . En attendant, rejointes dans leur combat par [Maloyab]urlblank:http://citoyennedestpierre.viabloga.com , elles ne comptent pas rester les bras croisés et entendent bien sensibiliser « la population réunionnaise à la privatisation de la forêt ».
En charge de ces travaux préparatoires, l’Office national des forêts. » En tant que prestataire, nous avons réalisé le chantier en bonne et due forme », assure l’Office qui rappelle que toutes les autorisations ont été validées.
« Nous avons profité des travaux de Défense des Forêts Contre l’Incendie, bandes anti-feux, pour pourvoir commencer à construire nos clôtures », précise Bernard Gougache. Le gérant de la SAS Bioparc avoue ne pas comprendre l’inquiétude des usagers et des associations. « Ces personnes ne retiennent que ce qui les intéressent et véhiculent des mensonges ». »Sur les concessions ONF, nous avons l’obligation de préserver le site en l’état, nous ne faisons que du débroussaillage ». En plus de la future mission pédagogique de son parc, Bernard Gougache avance également assurer la propreté du site.
Mais au delà de la forme, les associations pointant « des insuffisances dans l’étude d’impact et une opacité du Conseil scientifique régional du patrimoine naturel », l’intérêt d’un tel projet interrogent ses détracteurs. » Est-ce bien l’enjeu aujourd’hui », questionne Maloyab. Pour l’artiste engagé, « il existe de multiples menaces, chats et chiens errants, NAC abandonnés dans la nature, merles Maurice, et c’est à ces priorités qu’il faut sensibiliser ». Pour Maloyab c’est un problème de société, » il faut choisir: soit préserver les intérêts écologiques d’une population soit les intérêts économiques d’une personne ».
A terme, le projet de Bernard Gougache prévoit la présentation de 680 animaux, dont 350 oiseaux, 60 mammifères et 270 reptiles. Des animaux achetés auprès d’éleveurs et de parcs animaliers réunionnais et français ou issus de prêts d’élevage entre parcs zoologiques, rassure le gérant de Bioparc également président de l’Agence Réunionnaise d’ Effarouchement et de Fauconnerie. L’ouverture du parc est prévue pour le début de l’année prochaine.