Le démocrate Bill de Blasio, ancré à gauche, a été élu maire de New York. Il a écrasé le républicain Joe Lhota, avec plus de 70% des suffrages selon des résultats encore partiels.
Bill de Blasio doit notamment sa victoire à son programme, dont l’une des mesures phares est d’augmenter les impôts des plus riches pour financer l’école maternelle pour tous dès 4 ans.
Le futur maire de Big Apple dénonce également les inégalités de la plus grande ville américaine, les fouilles impromptues de piétons (« stop and frisk ») de la police new-yorkaise qui ciblent surtout les jeunes noirs et latinos, et promet de construire des dizaines de milliers de logements sociaux pour la classe moyenne.
« Je suis un homme de gauche qui croit en l’intervention de l’État », confiait récemment ce géant ambitieux d’1m95, depuis trois ans médiateur élu de la ville, dont la mère était d’origine italienne et le père – qui s’est suicidé – d’origine allemande. Marié à une Afro-américaine, la famille de Bill de Blasio incarnent à la perfection l’Amérique multiraciale d’aujourd’hui. Comme un certain Barack Obama avant lui, le candidat a su habilement en jouer pour séduire une New York cosmopolite (25,5% noire, 28,6% hispanique et 12,7% asiatique). Et l’élève semble même avoir surpassé le maître.
Il a promis un « changement fondamental » après 12 ans d’un Bloomberg pro-business, jugé peu enclin à l’empathie, mais ayant à sa décharge un bon bilan.
Dès l’annonce de sa victoire, il a remercié ses électeurs sur Twitter avec une photo une famille. « Je ne cesserai jamais de me battre pour la ville que j’aime et que vous aimez. Et je n’oublierai jamais qu’en tant que maire, je travaille pour vous tous », a-t-il ajouté dans son discours.