« Atteindre l’autonomie électrique en 2030« , c’est l’ambition que partagent Alin Guezello, le président de l’Agence Régionale Energie Réunion (ARER) et les acteurs du secteur de l’énergie à la Réunion. A l’occasion d’une conférence de presse, l’OER (Observatoire Energie Réunion), piloté par l’ARER, a présenté ses conclusions sur le bilan énergétique pour l’année 2012.
Chargé de l’observation des consommations d’énergie sur l’île, l’OER a pour mission de comprendre et mesurer l’impact des actions menées sur le comportement et les habitudes des Réunionnais face à la maîtrise de l’énergie.
Valorisation des ressources locales
L’observatoire rapporte que notre île reste dépendante de l’importation des énergies les plus indispensables, les énergies fossiles (pétrole, charbon, essence…). Les transports (routier, aérien et maritime) génèrent les 2/3 de la consommation finale de l’énergie, le transport routier en utilisant à lui seul 68%.
Par ailleurs, les ressources naturelles gagnent du terrain. Une évolution jugée positive pour tendre vers l’autonomie énergétique. Le chemin est certes encore long, la dépendance énergétique de l’île étant largement assujettie aux conditions météorologiques. En 2012, elles ont été jugées « satisfaisantes » et ont permis d’augmenter de 8,7% la valorisation des ressources locales par rapport à 2011.
Les entreprises et collectivités, mauvais élèves de la consommation
L’OER note que les ménages ont effectué un effort notable sur leur consommation électrique par rapport à 2011. Toutefois, la part de consommation des entreprises et collectivités ne cesse d’augmenter. Un point noir sur lequel l’ARER envisager de se pencher sérieusement.
L’étiquetage d’économie d’énergie entre dans les moeurs
Les étiquettes d’économie d’énergie permettent de renseigner le consommateur sur l’efficacité, la consommation, et la performance des appareils électriques. 65,6 % des appareils possèdent un étiquetage à la Réunion. L’OER, qui a mené une enquête sur 154 consommateurs, révèle que 79,9% d’entre eux connaissent l’existence de ces étiquettes.
Même si le prix du produit reste le premier critère de choix, 74% d’entre eux prennent en compte les économies d’énergie. Un effort reste cependant à faire sur l’information des usagés qui avouent (42,2%) une mauvaise compréhension des informations fournies par les étiquettes.
Au cours de l’année 2013, l’OER va poursuivre son travail d’observation et d’enquête auprès de 500 ménages. L’objectif sera d’observer la consommation des ménages sélectionnés, sur les principaux appareils électriques utilisés par les Réunionnais.