

Dans les salons feutrés de la préfecture de la Réunion, Michel Lalande, préfet de la Réunion, le directeur régional de la coopération territoriale de l'Union Européenne, José Palma Andrés, Frédéric Cadet, pour la Région, Daniel Alamelou, pour le Département ont procédé à un point d'étape dans le Comité National de Suivi des programmes européens de 2007 à 2013, notamment pour tirer un premier bilan à mi-parcours et procéder à des réajustements des programmes au titre de la révision à mi-parcours.
"L'Europe à la Réunion s'illustre à travers cinq fonds, le FEDER (ndlr : Fonds Européen de Développement Régional) pour 1 milliards d'euros, le FEDER Coopération pour 35,35 millions d'euros, le FSE (ndlr : Fonds Social Européen) pour l'emploi, la formation, et l'insertion pour 517 millions d'euros, le FEADER (ndlr : Fonds Européen Agricole de Développement) pour 330 millions d'euros et enfin le FEP (Fonds Européen pour la pêche) à hauteur de 12,5 millions d'euros. Cinq fonds qui représentent 1,9 milliards d'euros d'investissement et qui donnent lieu à une contractualisation entre l'Europe et l'État", explique le préfet Michel Lalande.
La réunion dispose d'une enveloppe de 1,9 milliards d'euros pour l'exercice 2007/2013 répartie entre le FEDER, FEDER coopération, FEADER, FSE et leFEP.
Au cours de l'année 2010, le comité national de suivi des programmes européens s'est focalisé sur six points : la définition des procédures de gestion et de contrôle 2007/2013, la poursuite des actions du plan de communication, le lancement du plan d'évaluation et la constitution du Comité Régional d'Évaluation des programmes européens 2007/2013 de la Réunion, l'accélération de la certification des dépenses au niveau des services instructeurs, la finalisation de la Stratégie Régional d'Innovation (SRI) et enfin l'identification des projets communs FED-FEDER et la consolidation des liens avec la Commission de l'océan Indien dans cette perspective.
Une révision à mi-parcours et des fonds réaffectés
A mi-parcours, plusieurs propositions de révision des fonds européens ont été évoquées pour préserver les grands équilibres au niveau économique, humain et territorial.
Pour l'Europe, "L'état d'avancement des programmes est à son bon niveau, il n'y a aucun problème de dégagement de crédit, que se soit pour les programmes normaux ou de coopérations", explique José Palma Andrés. Il souligne "la bonne organisation" entre la Région, le Département et l'État sur la gestion de ses fonds, "une expérience unique que l'on essaie de vendre ailleurs en Europe, mais on a beaucoup de mal", confit-il.
Une réorientation de certains fonds à la base attribuée pour le Tram-Train, projet qui ne verra pas le jour depuis le changement de la majorité au Conseil régional, s'est faite pour l'étude de la future route du Littoral et sur l'assainissement. "Un redéploiement des crédits (ndlr : total de 150 millions d'euros) d'un montant de 50 millions d'euros sur le renforcement des actions sur l'assainissement, une obligation européenne", explique Michel Lalande.
Le préfet, tient une nouvelle fois a souligné "la qualité de la gestion" des fonds européens qui permet à la Réunion de rester "compétitive par rapport aux territoires européens".
L'objectif principal est désormais de se mettre dans les "traces de l'Union Européenne" pour les programmes européens 2014/2020 et continuer le travail existant depuis 20 ans entre l'Europe, l'État, la Région et le Département, "notre enveloppe de crédit est constante par rapport aux autres régions qui enregistrent une diminution", conclut-il.