Bien que ce genre de logiciel existe depuis un moment, surtout aux Etats-Unis, le fondateur de Surveillermonsalarié.com, l’entreprise Planète Informatique, a misé sur un nom plutôt provocant pour vendre son produit.
Cette société française propose aux patrons d’entreprise d’installer un logiciel sur les ordinateurs de ses salariés. Le site annonce clairement « i[Si votre salarié enfreint les règles, vous le saurez immédiatement … Terminé les pauses interminables sur Facebook, Twitter et Msn Messenger !]i ».
Un logiciel qui agit comme un mouchard. Il enregistre les sites visités et les touches du clavier utilisées, prend des captures d’écran à intervalle régulier, envoie des alertes dès qu’un mot-clé interdit est employé dans un e-mail. Le tout est compilé dans un rapport qui arrive chaque jour dans la messagerie du patron.
Pour cela cette société se base sur une étude de l’Olfeo sur l’utilisation de l’informatique en entreprise, « i[Aujourd’hui, le temps passé sur Internet au bureau serait de 86 minutes par jour, soit une augmentation de 77% depuis 2004. Mais 67% de ce temps est consacré à du surf personnel ou d’autres activités comme les jeux]i » explique le fondateur du site.
b[Et la Cnil dans tout ça ?]b
On peut supposer que ce genre de logiciel n’est pas autorisé par la Cnil (Commission nationale de l’informatique et des libertés) , car la législation est très stricte en matière de surveillance des salariés. Le site rappelle qu’il y a deux points à respecter pour surveiller l’ordinateur d’un salarié, le premier faire une déclaration auprès de la Cnil (un formulaire est fourni sur le site) et le second informer son salarié que son ordinateur est surveillé.
Le fondateur du site assure avoir eu l’accord de la Cnil quant à la commercialisation de son logiciel « i[l’employeur doit être transparent sur les procédés de surveillance des salariés]i », pour cela plusieurs extraits du Code du travail et de la loi informatique et libertés sont là pour rappeler aux futurs acheteurs leurs obligations vis-à-vis de leurs employés.
Maintenant est-ce qu’un salarié pourra refuser de se voir surveiller au risque de perdre son emploi ? pas si sûr.