Dans le cadre du programme spatial de Pékin, la Chine va placer une sonde en orbite autour de la lune pour la première fois, avant de la faire revenir sur Terre. La mission sera lancée avant la fin de l’année, selon l’administration d’État chargée des programmes scientifiques pour la Défense nationale chinoise, mais déjà, la sonde lunaire a été acheminée à son centre de lancement, dans le Sud-Ouest du pays.
Ce programme sera aussi l’occasion de tester des technologies qui serviront par la suite lors de la mission Chang’e-5 (déesse de la Lune dans la mythologie chinoise), qui visera à collecter des échantillons du sol lunaire, selon l’agence Chine nouvelle. La conception de ce module orbital doit répondre à des caractéristiques très spécifiques, notamment à cause de l’environnement extrême de l’espace, afin de pouvoir revenir sur Terre. Il doit être capable de résister aux très hautes températures provoquées par les frictions à son entrée dans l’atmosphère terrestre.
Ce n’est pas la première expérience spatiale chinoise puisque l’année dernière déjà un module d’exploration chinois, Chang’e-3, s’était posé sur la Lune, avec quelques problèmes mécaniques. Jusqu’en 2013 donc, seuls les États-Unis et l’URSS avaient réussi à réaliser un alunissage, 37 ans auparavant. Pour Pékin, ce programme reste onéreux, mais surtout un moyen symbolique d’exposer au monde entier « l’ascension de la Chine parmi les puissances mondiales ».