Comment en est-on arrivé là ? Plusieurs facteurs ont mené à cette situation. Les aléas climatiques tout d’abord qui ont touché plusieurs régions productrices d’orange comme par exemple la Floride dont la production n’a jamais été aussi basse à la suite de l’ouragan de septembre 2022. Mais aussi la pression est montée d’un cran au Brésil, premier fournisseur mondial de jus d’orange depuis longtemps. Les Brésiliens sont ainsi incapables d’honorer toutes les commandes qui proviennent de tous les continents.
D’autre part, « le réchauffement climatique accélère les choses », indique le président d’Unijus. La Floride se désengage progressivement de la culture des agrumes et préfère la construction immobilière. Aussi, les industriels américains se tournent vers le Brésil. Les flux qui étaient jusque-là réservés à l’Europe sont détournés vers les États-Unis ce qui crée une tension des prix. La tonne de jus concentré est passée de 3400 € la tonne contre 2500 lors de la précédente récolte. Et en Espagne et au Mexique, la sécheresse a fait drastiquement baisser la production.
La situation pourrait perdurer jusqu’en septembre-octobre 2023, c’est-à-dire jusqu’à la prochaine récolte de jus d’orange qui devrait commencer le mois prochain.