Invité d’Europe 1, le ministre de l’Education nationale a détaillé quelques pistes de son plan de lutte contre les violences en milieu scolaire, après l’agression filmée dans un lycée de Créteil.
Jean-Michel Blanquer confirme tout d’abord une information qu’il avait déjà évoquée dans la presse écrite. Il envisage effectivement la présence de policiers dans certaines structures scolaires se situant dans des quartiers difficiles. Mais il ne s’agira que d’une solution ponctuelle. « Cela peut arriver dans des cas particuliers que nous définirons, mais ça ne veut pas dire que ça deviendra une généralité« .
Concernant la difficulté pour certains chefs d’établissement de convoquer des conseils de discipline, le ministre reconnait qu’ils sont trop « complexes« , trop « chronophages« . « On peut comprendre des chefs d’établissements qui ne voulaient pas alourdir les choses« … « Il y avait donc une tendance à ne pas en faire. Or, il faut qu’il y ait ce qui est nécessaire« , assure Jean-Michel Blanquer.
Le ministre souhaite donc aller « vers une simplification des procédures« . Cela passera notamment par un changement dans le règlement intérieur des établissements scolaires. Les précisions devraient être apportées à l’issue du prochain Conseil des ministres.
La dernière proposition est sans doute celle qui va faire couler le plus d’encre. Faisant le constat que d’exclure un élève n’est pas une solution en soi car il va être envoyé dans un autre établissement où il va à nouveau semer le désordre, Jean)Michel Blanquer souhaite la création de « structures dédiées solides » pour prendre en charge ces jeunes « poly-exclus », âgés de 13 à 18 ans.
Les encadrants, dans ces structures, pourraient « venir de différents corps de métiers, aussi bien de l’Education nationale que de l’armée ou de la police« . « On a une pédagogie du XXIe siècle, qui permet de les remettre sur les rails en posant l’autorité », estime Jean-Michel Blanquer. Ce sont des élèves qui ont besoin d’une autre manière d’être encadrés« .